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6 de mars de 2021 Twitter Faceboock

Mouvement ouvrier
Automobile. Bénéfices record pour Stellantis, des miettes pour les salariés
Vincent Duse

Le groupe issu de la fusion de PSA et FCA fait des bénéfices records pour l’année 2020, marquée par le Covid, et l’explosion des suppressions d’emploi. Mais si les actionnaires devraient s’engraisser et les salariés n’ont que des miettes.

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Crédit photo : La Voix du Nord

Tous les indicateurs sont au vert chez Stellantis… mais à quel prix ?

Le groupe Stellantis, issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, est devenu le 6ème constructeur automobile mondiale. Le groupe a annoncé ses résultats annuels, mais les chiffres sont présentés de manière différenciée pour 2020 : d’un côté PSA, de l’autre FCA. Les chiffres ont été commentés dans les médias qui considèrent le PDG du groupe PSA comme un demi-dieu. Le Monde explique que le groupe n’a eu : « Aucune perte en 2020, malgré le tsunami de l’épidémie et le recul des ventes. Mieux, certaines données financières sont ébouriffantes : 2,2 milliards d’euros de bénéfices ». Ils poursuivent « La marge opérationnelle des activités de FCA aux États-Unis et au Canada flirte avec les 9 % sur l’ensemble de l’année et a même atteint 11,6 % au quatrième trimestre, mieux qu’en 2019. Un niveau de rentabilité rare dans l’automobile. »

Or, derrière ces chiffres et le niveau d’activité mise en avant, fruit du boulot des exploités de l’entreprise, le PDG détruit des milliers d’emplois et augmente les cadences. La réalité que l’on connaît sur le terrain, chez PSA, c’est ainsi celle des suppressions d’emplois et de postes massives. Ce sont les 25 000 emplois en moins en 6 ans, avec des postes de travail surchargés pour réaliser des gains de productivité maximum et une précarisation des emplois jamais égalée. La réalité c’est aussi les intérimaires mis en « fin de mission » -ou autrement dit virés- pendant la période de confinement. Faire de l’argent sur le massacre des salariés, voilà la démonstration de force de Carlos Tavares, PDG de Stellantis devenu maître en la matière. Les salariés du site PSA Douvrin->https://www.revolutionpermanente.fr/PSA-Douvrin-Si-on-ne-se-bat-pas-c-est-la-mort-programmee-de-l-usine] le savent très bien, le groupe veut délocaliser leur activité alors que, comme les chiffres le montrent une fois de plus, tous les emplois pourraient être maintenus.

Dans la future entité FCA Stellantis, cette politique aura les mêmes résultats des wagons de licenciement au nom de la rentabilité

Pourtant, si les chiffres sont très importants, ceux de FCA au niveau mondial sont moins bons que PSA. D’un point de vue capitaliste les résultats restent donc sont encore insuffisants. Carlos Tavares le président de Stellantis expliquait dans ce sens auprès des Echos : « Fiat a les mêmes problèmes que PSA il y a sept ans ». Un constat qui sonne comme une menace pour les ouvriers qui ont vu ce qu’il a fait aux travailleurs de PSA.

En ce sens, alors que des usines du monde entier devraient être frappées, c’est l’internationalisme prolétarien devra être à l’ordre du jour pour ne pas laisser seuls les ouvriers concernés, à l’heure où les actionnaires de PSA – FCA Stellantis vont se partager le très confortable cadeau de mariage de 2,5 milliards d’euros de dividendes.

Pour les ouvriers de PSA pas augmentation des salaires mais une arnaque sous forme de prime d’intéressement

Pendant ce temps PSA met le paquet sur communication. Les médias parlent tous de 3000 euros de prime d’intéressement, au minimum, pour tous les salariés. Mais derrière le chiffre... une arnaque. Les 2 700 euros net de primes seront en effet réservés aux travailleurs ayant été un taux de présence de 100%. prime donc qui sanctionne les malades et les grévistes en pleine période de pandémie. Une prime qui, surtout, n’est pas accessible aux intérimaires. Alors que ceux-ci travaillent toute l’année comme nous et alors qu’ils touchent déjà moins, ils n’auront pas droit à la fameuse prime : un scandale !

Surtout, derrière toute cette communication sur les primes les augmentations de salaires restent aux abonnés absents. Les discussions sur les salaires ont ainsi abouti à une augmentation de 0,8%, ce qui correspond à 12 euros net pour un salaire de 1 500 euros.. une misère ! Alors que tout augmente - gaz, essence, loyer - ce qu’il nous faut ce n’est pas une prime une fois par an mais un salaire plus élevé tous les mois. Et une fois de plus quand on voit le pactole que vont encaisser cette année encore les actionnaires, on sait qu’on a raison de l’exiger !

 
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