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La Izquierda Diario
10 de mars de 2021 Twitter Faceboock

Tous ensemble !
Lutte sociale : les salariés de Bosch Rodez et SAM se battent ensemble pour l’emploi dans l’Aveyron
Vincent Duse

Dans l’Aveyron, le choc est terrible pour les salariés de Bosch à Rodez. La direction a annoncé la liquidation de 750 postes d’ici 2025 sur les 1500 emplois du site. Les salariés de la SAM à Viviez, eux aussi luttent contre la fermeture de l’usine et le licenciement des 365 salariés

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Dans l’Aveyron, le choc est terrible pour les salariés de Bosch à Rodez. La direction a annoncé la liquidation de 750 postes d’ici 2025 sur les 1500 emplois du site. Le PDG de Bosch France disait dans ses annonces que cela était inéluctable et qu’un site de 500 salariés serait viable. Mais nous savons tous que la situation est bien plus difficile et que le plan pourrait conduire à la fermeture de l’usine. Les accords mettant en avant les départs « non contraints » comme une solution favorable aux salariés ne sont que de la poudre aux yeux, puisqu’aller travailler ailleurs est impossible avec la situation de crise économique internationale et la montée du chômage qui touche le pays. Le PSE sera inévitablement la prochaine étape, et les salariés s’y préparent en organisant le bras de fer contre les suppressions d’emplois et la fermeture du site. Le blocus qui a uni les salariés de Bosch de Rodez à ceux de la SAM à Viviez en est un exemple. Eux aussi luttent contre la fermeture de leur usine et le licenciement des 365 salariés pour lesquels l’idée d’une éventuelle reprise s’éloigne de plus en plus .

Bosch, la crise du dièselgate et la situation de l’entreprise mondial

Avec près de 394 500 salariés, le groupe mondial Bosch est un géant dans le secteur des équipements automobiles. Son chiffre d’affaire en 2020 était de 77,9 milliards d’euros, et le bénéfice en cette même année était de 1,9 milliards d’euros. Malgré ces chiffres, sans parler des bénéfices cumulés ces dernières années, Bosch a décidé de s’attaquer à la masse salariale et ainsi s’assurer une marge de profit face à la baisse de 41 % du chiffre d’affaires due à la crise du Covid et à la baisse de la demande de moteurs diesel. Décharger la crise sur les salariés est d’autant plus scandaleux que la direction de Bosch est responsable de cette baisse de commandes des moteurs diesel. En effet suite à l’affaire du diéselgate, le groupe Bosch à dû payer 90 millions d’amende en Allemagne pour avoir participé à la tricherie sur le niveau réel d’émissions d’oxides d’azote des moteurs diesel de Volskwagen. Ainsi non seulement la direction de l’entreprise est responsable, mais surtout Bosch a les moyens économiques de maintenir tous les emplois. Les milliards sont bien là et c’est le fruit des salariés qui on travaillé pendant ces années, puisque ce sont eux qui font tourner l’entreprise. C’est notre force.

Les salariés de Bosch et de la SAM dans l’action pour construire une riposte

Depuis lundi matin les salariés et les organisations syndicales ont décidé de bloquer les entrées de l’usine de Bosch pour protester contre les suppressions d’emploi et les conséquences néfastes que cela aurait sur le bassin d’emploi de la région. En effet ce ne sont pas « seulement » 750 emplois pour Bosch et 365 pour la SAM, mais tous les emplois directs et indirects qui entourent ces industries. C’est pourquoi d’autres secteurs se sont joints à l’appel des salariés de Bosch pour les soutenir. C’est dans cette solidarité que réside la force du mouvement ouvrier. Si cette solidarité entre les salariés et les habitants de l’Aveyron est un pas très important dans la construction d’un rapport de forces, c’est aussi le moment de mette sur pieds une stratégie à la hauteur, à l’image de ce qu’ont fait les salariés de Grandpuits, pour lutter contre les licenciements et les suppression d’emplois. Malgré les annonces pour tenter de calmer la colère, Bosch n’a pas de plan de reconversion sérieux pour faire face à la baisse de la demande de moteurs diesel. L’entreprise ne cherche qu’à laisser pourrir la situation pour ensuite massacrer tous les emplois tel que l’a fait le patronat de Bridgestone à Bethune. Ce ne sont pas ni Renault ni l’Etat qui vont qui vont sauver les emplois, ils ne cherchent qu’à empêcher et dévier toute forme de lutte, bloquer l’organisation démocratique des salariés en dehors des cadres du « dialogue social » pour ainsi trouver moins de résistance pour imposer ses intérêts. Défendre un programme intransigeant autour de 0 suppression d’emploi comme l’ont fait les salariés de la raffinerie de Grandpuits et chercher à l’imposer par la grève est le meilleur moyen d’élargir le combat et d’envisager une victoire contre le patronat.

 
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