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La Izquierda Diario
12 de mars de 2021 Twitter Faceboock

Menaces de licenciement et d’emprisonnement
Fukushima. Le témoignage choc d’un océanographe forcé de se rendre au large de la centrale en 2011

Mathieu* travaillait pour une grosse entreprise française qui installe des câbles de fibres optiques dans le milieu sous-marin. En mars 2011, il vit un cauchemar éveillé quand ses supérieurs forcent tout l’équipage de son bateau à se rendre à quelques kilomètres de Fukushima.

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Propos recueillis par Anna Ky

En 2011, cela fait déjà plusieurs années que Mathieu* (le prénom a été modifié) travaille sous contrat français en missions embarquées sur des bateaux, pour de grosses entreprises qui fabriquent et installent dans le milieu marin des câbles constitués de fibres optiques, permettant la connexion internet entre les continents.

« J’occupe la fonction de technicien hydrographe appliqué à l’installation du câble fibre optique, c’est-à-dire que je fais la navigation et m’occupe de « positionner » le câble grâce un logiciel de navigation spécialisé qui enregistre toutes les données en temps réel (positions GPS, tensions sur le câble…), et j’effectue une modélisation afin de fournir au client la preuve que le câble fibre optique à bien été installé selon les documents contractuels définis au préalable par une boîte d’ingénierie. Même job sur les opérations de maintenance. Je suis à bord au même titre qu’un lieutenant. En opération de maintenance, nous sommes généralement deux à occuper cette fonction à bord et seuls techniciens dans ce domaine… En mer, nous travaillons donc par quart de 12h chacun 7 jours/7. »

En mars de cette année là, Mathieu est envoyé en Asie. « Pour bien comprendre le problème, il faut savoir que le Japon, voire même toute la zone Asie-Pacifique constitue une limite de plaques tectoniques, ce qui a donc pour conséquence de donner lieu à de fréquents tremblements de terre. C’est donc une zone où les câbles fibre optique cassent régulièrement et qui intéresse particulièrement mon entreprise ayant des contrats de maintenance bien « juteux » (engagement d’exclusivité d’intervention en maintenance pendant 25 ans après l’installation du câble…) avec les consortiums de télécommunications des différents pays de la zone. »

Le tsunami du 11 mars 2011, entraînant la catastrophe nucléaire de la centrale de Fukushima, va faire basculer la mission de Mathieu et bouleverser la vie de l’équipage. Cela fait 10 ans, mais l’océanographe a conservé précieusement son journal de bord rédigé durant ces quelques jours cauchemardesques. Nous en reproduisons des extraits ci-dessous.

11 mars 2011, Keelung (Taïwan)

J’ai embarqué à Taïwan le 8 mars dernier sur un bateau de maintenance de câble... C’est un bateau basé sur Keelung qui s’occupe essentiellement de la maintenance de câbles dans la zone Asie-Pacifique. Pas de réparation signalée pour le moment, nous sommes donc à quai. On nous signale une alerte au tsunami dans le port de Keelung. La circulation a été coupée autour du port qui se situe pas loin du centre ville, mais tous les Taïwanais ont quitté la zone pour se mettre à l’abri. Nous, nous sommes toujours à quai et, ordre de l’armateur, nous sommes consignés à bord, interdits de quitter le navire. On éteint les lumières quand l’heure fatidique approche, un matelot philippin se trouve sur le quai et regarde si le niveau d’eau augmente. Incompréhension de cette décision qui est bien anxiogène pour tout l’équipage y compris le commandant (nous sommes 60 à bord : environ 20 Français et 40 Philippins, mon collègue, lui, est américain...), le bon sens aurait voulu qui nous quittions le navire ou bien que nous naviguions en mer afin d’éviter le drame… Bref, par chance le niveau monte de 50 cm mais pas de submersion, ni de dégât. Ouf !

Dès le lendemain du Tsunami, nous sommes aux premières loges de l’information et tous estomaqués de ce qui se passe au Japon… Le client japonais nous signale la rupture de câble au large du Japon, au niveau du glissement des plaques. Contractuellement, on doit intervenir dans les 72 heures et le client demande la réparation… La pression commence à se faire sentir à bord, nous sommes tous d’accord à l’idée qu’on ne veut pas y aller. On sent qu’on nous envoie au casse-pipe, et le Japon à d’autres chats à fouetter non ?

19 mars 2011, Keelung (Taïwan)

Suite aux événements du Japon, le tremblement de terre a détruit pas mal de câbles internet au large... La zone de réparation en question se situe à l’endroit de l’épicentre du tremblement de terre qui a eu lieu le 11 mars, à 130 km au large de la centrale nucléaire de Fukushima. Or, à ce moment-là, des zones d’évacuation avaient été mises en place : 20km puis 30km puis 40km… pour finir à une zone d’exclusion de 80 km autour de la centrale. Mince, on n’est pas dedans !!!

Ce jour là, le capitaine d’armement est venu personnellement de Paris à bord. Argumentation laissant à désirer, ne rassurant personne, je me souviens particulièrement de son étrange et désagréable bonne humeur, entretenant la peur déjà omniprésente dans la tête de chacun : « En grande forme ? Impeccable ? » « Le bateau doit partir pour le Japon au plus vite, nous n’avons plus d’arguments devant notre client... Mais ne vous inquiétez pas, pour l’instant on vous envoie dans un endroit hors de danger situé sur la côte sud ouest du Japon (ile de Kyushu), nous vous enverrons sur la zone de réparation plus tard ! »

Le bateau est donc censé faire route pour le sud ouest du Japon afin de « montrer » au client que nous nous rapprochons de la zone de réparation, en attendant que la situation à la centrale se stabilise...Le principe consiste à nous rapprocher de la zone, avec pour seul enjeu un câble sous-marin (et surtout de l’argent). Pour cela on va mettre en danger la vie de l’équipage !? Tout le monde quitte le Japon, nous, on nous y envoie et pas par choix, pas non plus pour faire de l’humanitaire ! Ça me confirme qu’une société comme celle qui m’emploie n’a pas de considération quant à la condition de ses employés. Peu importe, du moment que l’image est là, la société se porte bien, elle !

Beaucoup de réactions et bien entendu, la question fatidique : « Comment ça se passe si on refuse d’y aller ? » Réponse instantanée du capitaine d’armement : « Alors, ce sera un licenciement ! » Il quitte Taïwan le soir même pour la France.

Je ne voulais pas m’exposer à un risque éventuel, hypothétique mais bien présent ; les autorités japonaises craignant des récidives de tremblements de terre et la centrale nucléaire étant en mauvaise posture... Il est hors de question que mon travail passe avant ma santé ! J’ai donc préparé ma valise en décrétant que lorsque le bateau partira de Taïwan, je débarquerai même si je dois me faire licencier. Mais souhaitant garder mon emploi, je me suis empressé d’envoyer un e-mail au capitaine d’armement en personne, réitérant que je ne souhaitais pas participer à cette mission et formulant une demande d’embarquer sur n’importe quelle autre mission dans un autre endroit du monde. Cette demande sera refusée quelques jours plus sans m’expliquer pourquoi. Le lendemain (20 mars), le message nous est transmis que le bateau doit partir.

21 mars 2011, Keelung (Taiwan)

Ce matin-la, le bateau devait prendre la mer à 9h, je n’ai pas dormi de la nuit. Ça faisait 48h que je patientais avec mes valises faites, prêt à partir. Je préférais être licencié et rentrer à mes frais en France plutôt que de mettre les pieds au Japon, et ce même si la compagnie nous certifiait que la zone où l’on se rendait ne présentait aucun risque – les suspicions sur le nucléaire étant bien incertaines et le doute bien présent dans nos têtes... Je n’étais pas le seul à vouloir poser mes bagages sur le quai, nous étions presque la totalité dans le même cas initialement (sur 60 personnes d’équipage). Mais suite à la menace de licenciement, beaucoup ont changé d’avis…

Il faut savoir que tout l’équipage français arrivait au bout de ses 2 mois d’embarquement, mis à part moi qui venait d’embarquer... On leur a donc promis une relève d’équipage, dès notre arrivée au Japon : ils n’iraient pas sur la zone en question. Donc quasiment tous les Français, y compris le capitaine, se sont finalement dit qu’ils n’allaient pas risquer leur job pour un « pied à terre » au Japon à 1100 km de la zone critique, sachant qu’ils rentreraient chez eux dans la foulée. J’aurais sûrement pensé la même chose à leur place, mais ce n’était pas mon cas. Certains Philippins aussi avaient changé d’avis, eux plus par peur de perdre leur emploi, sachant qu’ils iraient malheureusement sur la mission, vu qu’ils font 6 mois à bord…

Le commandant de bord nous parle à tous dans le carré du bateau en nous expliquant qu’il nous donne l’ordre de naviguer pour le Japon. Puis il nous demande lesquels d’entre nous ne souhaitent pas naviguer. En premier lieu, 23 Philippins et 2 Français (dont moi-même) refusent. La plupart ayant des familles, des enfants en bas âge, ils pensent aussi aux conséquences éventuelles si ça tournait au scénario catastrophe du côté de Fukushima.

Le bateau n’est toujours pas parti à midi, nous sommes encore 15 réticents et la compagnie commence alors à s’impatienter. Il faut savoir que les Philippins ne sont pas régis par les mêmes droits et le même code du travail que la législation française (leur employeur est une agence intérimaire philippine). Pas de chance, le droit de retrait ne fonctionne pas… Le commandant du navire nous convoque alors dans son bureau, bien à l’écart des autres… Il nous explique qu’on est sous ses ordres à bord et qu’en l’occurrence, l’ordre est de naviguer pour le Japon. Il nous annonce, décision du directeur de la flotte, qu’on est dans une situation de mutinerie : sans nous on ne peut pas naviguer, nous empêchons donc la navigation vers bon port.

Si on ne va pas au Japon, les autorités taïwanaises viendront nous chercher avec les menottes aux poignets direction la prison.

Dans le code pénal du droit maritime, cette vieille loi s’appelle « Loi de mutinerie », elle n’a jamais été abrogée et date de l’époque des premières piraterie, rendant passible de 10 à 20 ans d’emprisonnement dans le cas où l’on n’exécute pas les ordres du commandant a bord... Il fallait le savoir avant, nous sommes pris au piège, l’étau se resserre, la stratégie a bien fonctionné ! Un a un, on nous force à nous expliquer auprès du directeur de la flotte par téléphone. Et les uns après les autres, nous nous plions aux ordres et embarquons pour le Japon contre notre gré.

Je ne voulais pas y aller, ça va bien au-delà du fait d’être licencié… Là, le nucléaire, c’est du long terme. Prendre le risque éventuel de se rapprocher d’un pays au bord du risque de contamination nucléaire ou celui d’encourir jusqu’à 10 ans de prison ? Qu’en-est-il également du droit de corps ?

Le 22, 23, 24 mars, entre Taiwan et Kagoshima, Japon (en mer)

Nous faisons donc actuellement route pour Kagoshima, Japon. Le moral n’est pas au plus haut, mais je fais avec. La peur est bien là, elle est omniprésente à bord, tout le monde le ressent bien. Je ressens également de la colère et de l’impuissance… D’autant que la mer est mauvaise et pas mal de gens sont malades. Nous n’arrivons pas à faire fonctionner les dosimètres fournis pour chaque membre de l’équipage, le stress augmente encore.

Qu’en est-il des préjudices moraux et psychologiques causés ? Je pense à ma famille, mes amis : la plupart ne sont pas au courant de ce qui m’arrive, je ne veux pas les inquiéter. Car à présent que je navigue vers Japon, ce n’est pas dit que ce soit facile de trouver un vol pour quitter ce pays au plus vite ! Et en attendant la peur est bien réelle, car nul ne sait où passent les particules radioactives. Dans la nourriture ? Dans l’eau ? Dans la terre ? Dans nos corps ? Partout...

Je fais route vers le Japon où je vais présenter ma démission. Je vais essayer de débarquer avant qu’on nous envoie réparer ce câble avec vue sur la centrale nucléaire...

Heureusement, nous avons internet à bord, je décide d’envoyer un e-mail SOS à beaucoup de mes contacts en leur expliquant la situation et leur demandant de transmettre ceci à la presse, c’est sûrement ma dernière carte à jouer... Je ne suis pas le seul, d’autres ont la même idée.

La seule dernière chose qui coince encore c’est que pour quitter un CDI, il y a un préavis d’un mois, d’après les conventions collectives, et ma demande auprès de la direction d’embarquer sur une autre mission, dans un autre endroit du monde, m’a été refusée. Donc en résumé, je vais sûrement choisir de débarquer avec les menottes...

Apparemment, ils ont déjà trouvé des particules radioactives dans l’eau de mer... Eau qu’on utilise à bord pour faire de l’eau douce (douches, etc...). Qui sait où les courants vont emmener ces particules ? Qu’en est-il de l’air ? On ne risque rien à 130km ? Y a-t-il des études mises en place là-dessus ? Nous disposons de compteurs Geiger, de dosimètres et de pilules d’iodes, mais aucun spécialiste du nucléaire, ni même de médecin, n’est prévu pour l’instant d’embarquer sur cette mission.

Je me dis que le monde est fou. Ça me confirme qu’il faut au plus vite quitter ces grosses entreprises qui n’en ont que faire des hommes… Ce que je trouve scandaleux dans tout ça, c’est de devoir y aller contre son gré sans laisser le choix du volontariat, et qui plus est en menaçant de licenciement, voire de prison.

L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a décrété qu’ils n’avaient pas étudié assez profondément ni fait assez de relevés en mer pour connaître ce qu’il en était du devenir des particules, mais en revanche que nos mesures les intéressaient. Qu’est ce que cela signifie ? On nous prend pour des cobayes ?

Personne ne peut prédire quelles seront les conséquences de cet accident nucléaire. Car même si la situation s’améliore à la centrale, qui sait ce qui se passe réellement ? Pour Tchernobyl, on avait bien démenti sur la question... 1 000 000 de morts en 20 ans !

Comment croire en l’affirmation d’un seul organisme tel que l’IRSN nous certifiant que les risques de contamination sont minimes alors que d’autres organismes affirment le contraire ? Qu’en est-il de l’annonce officielle de l’ambassade française au Japon conseillant « à tous les ressortissants français de quitter le Japon » et aux autres « d’éviter de se rendre au Japon » ? Je ne pense pas que la mission d’aller réparer un câble de télécommunication soit primordiale pour le moment…

Le 25 mars, Kagoshima, Japon

Aujourd’hui encore, même si la situation s’améliore, on est encore bien loin d’une situation maîtrisée au niveau de la centrale. Nous sommes arrives hier, les capitaines d’armement (français et philippins) nous attendais sur le quai…

Ce matin on nous a distribué les dosimètres, enfin, ils fonctionnent… Je ne suis pas pour autant rassuré, savoir la dose de radiations que je vais prendre en 24h ne m’enchante pas vraiment.

J’ai présenté ma démission aujourd’hui même au capitaine d’armement en lui précisant que je n’avais pas vraiment le choix. On a discuté, il m’a fait comprendre que le bateau était susceptible de partir prochainement sur la zone critique... Je lui ai donc demandé si je devais aller en prison directement ou attendre qu’on me fasse un lavage de cerveau, qu’il était hors de question que je participe à cette mission et qu’il pouvait me licencier sur le champ... Finalement, on est arrivé à l’accord qu’il me ferait débarquer avant d’y aller, accord uniquement oral. Mais qu’en est-il des autres ?

J’ai appris par la suite, que mon e-mail (entre autres) avait fait « du bruit » dans la presse spécialisée et que des journalistes étaient venus au siège social.

On nous envoie dès demain des combinaisons anti radiation. De plus un e-mail nous est parvenu du service qualité afin d’installer un système de filtres (confectionnés par nous-mêmes) sur toutes les ventilations du bateau.

Un spécialiste de l’IRSN (ah tiens, les mêmes qui demandaient nos relevés !), est venu à bord pour nous faire une présentation de 4h sur ce qu’était le nucléaire, quels étaient les risques et quoi faire dans le cas d’une contamination... Il a affirmé qu’en mer les risques étaient minimes à plus de 100 km de la centrale aujourd’hui car il y avait dilution des particules dans l’eau de mer. Ça je veux bien le croire ! En revanche, il n’a pas démenti qu’il prenait ses sources d’informations avec ce qu’il pouvait et qu’ils n’avaient personne de l’organisme sur place. Mais il a tenté de rassurer tout le monde en disant que la situation ne pouvait aller qu’en s’améliorant et que le risque qu’un nuage radioactif arrive jusqu’à nous était vraiment minime... Il a tout de même profité de l’occasion pour nous expliquer la démarche à suivre en cas de mesures anormales de radiation une fois sur zone, c’est-à-dire en pleine mer : se calfeutrer dans sa cabine et arroser de façon permanente le pont et les parois du navire etc...

Le 26 et 27 mars, Kagoshima, Japon

On m’annonce à 8h que j’ai un vol pour la France à 13h. Sauvé !

De retour à Paris, je suis convoqué au siège social par le directeur de la flotte. La compagnie subirait la pression des médias d’une part mais également du client japonais. Il me certifie qu’il n’avait jamais été question de naviguer vers cette zone critique pour le moment. Selon lui, le raisonnement des membres de l’équipage à bord ainsi tout comme celui qui m’a conduit à démissionner relève de « l’irrationnel et de la démagogie », car c’est une réaction liée à la peur... Mais qui n’aurait pas eu peur ? De plus, il me dit que « l’événement à Taiwan n’aurait pas eu de suite juridique fâcheuse pour [mon] cas ». Merci de l’info captain ! Il aurait été bon de le savoir plus tôt !

Ils s’en tirent bien : démission d’un CDI français, après des années de fidèles et loyaux services. Pas de prime de licenciement, pas de chômage, et un cerveau en compote. Je n’ai pas la force mentale pour retravailler dans ce secteur de si tôt… Que vais-je faire ? L’océanographie, ça me plaisait bien…

Il faut savoir que, suite aux retombées médiatiques, un système de volontariat a été proposé au cas où le bateau devait appareiller pour la zone de réparation. Très peu de membres de l’équipage étaient volontaires…

Les retours que j’ai eus de la part d’avocats m’ont fait comprendre que je pouvais tenter les prud’hommes mais que ce genre de société possède les moyens de contrer facilement mes accusations (et les avocats qui vont avec)… De plus, j’encourais, en faisant cela, le risque d’être « black listé » dans le milieu. A cette époque j’avais encore l’envie d’embarquer. J’ai donc laissé tomber…

Mon histoire a été effacée au sein de la boîte, très peu d’anciens collègues ont gardé contact avec moi par la suite. J’ai lu dans un journal spécialisé français, un mois après, le directeur de la flotte s’exprimer sur ce sujet : « Il n’a jamais été question de forcer qui que ce soit à aller sur zone, d’ailleurs, pour preuve, nous avons mis en place un système de volontariat ! »

 
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