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La Izquierda Diario
16 de mars de 2021 Twitter Faceboock

Offensive sécuritaire
Liberté d’expression ? Le fondateur de BarakaCity condamné à dix mois avec sursis pour des tweets visant Zohra Bitan
Lucia Nedme

Suite à une série de tweets, Idriss Sihamedi, fondateur de BarakaCity, ONG dissoute par le gouvernement, a été reconnu coupable d’avoir harcelé en ligne Zohra Bitan, chroniqueuse de la radio RMC, connue pour ses positions islamophobes. Une affaire très politique qui ne peut manquer de rappeler le deux poids deux mesures d’une « liberté d’expression » qui permet à des positions racistes de s’exprimer avec le soutien du gouvernement.

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Ce vendredi 12 mars, Idriss Sihamedi, fondateur de l’ONG Barakacity, dissoute par le gouvernement en octobre de l’an dernier, a été reconnu coupable d’avoir harcelé en ligne Zohra Bitan, polémiste islamophobe. Une peine à laquelle s’ajoute une amende de 5 000 euros. Cette décision de justice fait suite à une série de tweets publiés en septembre dernier par le dirigeant de BarakaCity, dans lequel celui-ci fustigeait la duplicité de Zohra Bitan.

Idriss Sihamedi avait en effet dénoncé en septembre dernier les contradictions de la polémiste islamophobe et sécuritaire. Alors que Zohra Bitan est connue pour avoir attisé de nombreuses polémiques islamophobes, à l’image de celle qui s’était déchaînée contre Imane Boun, étudiante voilée qui avait subi un flot de messages réactionnaires suite à une vidéo présentant des recettes de cuisine, celle-ci avait alors reçu le soutien de nombreuses figures à commencer par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. La plainte de Zohra Bitan était d’ailleurs allée de pair, à l’époque, avec une interpellation très musclée au domicile de Idriss Sihamedi. Une opération dont l’ampleur soulignait bien le caractère politique de l’affaire.

Quelques mois après la dissolution de l’ONG BarakaCity, la décision de justice est donc loin d’être anodine. Elle rappelle le deux poids deux mesure de la « liberté d’expression », qui permet aux discours les plus violents de s’exprimer sur les réseaux sociaux avec l’appui du gouvernement, fustigeant pêle-mêle musulmans et « islamo-gauchistes », mais menace ceux qui élèveraient trop la voix ou s’en prendraient aux piliers de ces discours réactionnaires.

 
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