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La Izquierda Diario
17 de mars de 2021 Twitter Faceboock

Suppressions d’emplois
Greenwashing : Volkswagen veut supprimer jusqu’à 5000 emplois sous couvert d’écologie
Romy Devienne

Le géant allemand de l’automobile Volkswagen a annoncé dimanche un plan de suppression d’emplois qui pourrait concerner jusqu’à 5 000 postes d’ici fin 2023, sur les 300.000 que compte le groupe en Allemagne, dans le cadre d’une réduction des coûts destinée à financer une soi-disant transition écologique vers l’électrique.

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Crédits photo : AFP

Alors qu’en 2016 le groupe Volkwagen prévoyait déjà la suppression de 30 000 postes dans le monde, dont 23 000 pour l’Allemagne après le scandale du « dieselg gate », aujourd’hui il s’agit de milliers d’autres emplois qui doivent être supprimés par le géant de l’Autombile. Le groupe cherche à amortir le coup, en expliquant que ces suppressions d’emplois n’impliqueraient pas de licenciements, avec plus de 900 salariés départs en retraite anticipée, et environ 4000 personnes qui quitteraient l’entreprise avec des retraites partielles. Un moyen de mettre sur le carreau des milliers de travailleurs allemand, en utilisant des compromis.

Comme l’explique les Echos : « Le constructeur allemand, numéro deux mondial du secteur, a annoncé dimanche être parvenu à un accord avec son comité d’entreprise sur un plan de préretraite pour ses salariés : il consisterait à ouvrir la retraite partielle aux personnes nées en 1964, et à proposer des départs à la retraite anticipée à celles nées entre 1956 et 1960 ». Pour le groupe, ces suppressions d’emploi doivent « contribuer de manière importante à une gestion rigoureuse des coûts ».

L’entreprise cherche à faire payer la crise, et ses 15% de baisse de profits par rapport à 2019, liés à la situation sanitaire, aux travailleurs. Cela, tout en se redonnant un visage vert, en justifiant ces suppressions d’emplois par une soi-disant transition écologique vers des modèles électriques. Ce qui nécessiterait la « poursuite d’une gestion stricte des coûts afin de financer les investissements nécessaires à l’avenir ». Après, le scandale du “dieselgate” qui pointait le groupe pour avoir faussé des tests sur les émissions de polluants de ses moteurs, difficile de croire en ce regain d’intérêt pour l’écologie du groupe.

Comme nous l’écrivions dans un autre article sur Révolution Permanente : « Les capitalistes ont pour objectif permanent de baisser leurs coûts de production que ce soit sur le dos du travail, des coûts d’exploitation ou des coûts environnementaux. Cette recherche de profit, par la baisse des coûts de production, les pousse à conquérir de nouveaux marchés sur le terrain des énergies mais aussi dans le développement des nouvelles technologies.

Pourtant le groupe s’attend pour 2021, selon 20 minutes, à une « hausse significative » de son chiffre d’affaires malgré la persistance de la pandémie. De plus, si l’on se penche sur les profits de la marque sur la dernière décennie, rien ne semble justifier la suppression d’emplois pour financer la transition électrique.

Dans une situation de crise économique, où les plans de suppression d’emplois pleuvent, il est nécessaire de s’organiser pour refuser que ce soit aux travailleurs de payer la crise. Alors que les entreprises tentent d’utiliser des prétextes écologiques pour justifier la casse sociale, il faut revendiquer zéro suppressions d’emplois. Par ailleurs, pour que les entreprises ne puissent plus se cacher derrière la crise sanitaire, il s’agit de demander l’ouverture des livres de comptes de ces entreprises qui licencient et mettent sur le carreau des milliers de travailleurs.

 
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