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La Izquierda Diario
6 de mai de 2021 Twitter Faceboock

Patron voyou
PSA Douvrin. 300 personnes réunies contre la fermeture de l’usine !
Boris Lefebvre

Ce jeudi, près de 300 personnes se sont réunies sur le parking de l’usine PSA de Douvrin dans le Pas-de-Calais, à l’appel de la CGT, pour dénoncer le projet de fermeture de l’usine voulu par Carlos Tavares. Des soutiens de plusieurs sites PSA mais aussi de Renault, Toyota, Cargill étaient présents pour lutter contre la casse de l’emploi.

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Ce jeudi à Douvrin dans le Pas-de-Calais, à quelques kilomètres de l’usine Bridgestone, près de 300 personnes se sont réunies à l’appel de la CGT PSA Douvrin sur le parking de l’usine de la Française de mécanique. La direction du groupe PSA a programmé la fermeture du site depuis le mois de février dernier, alors même que le groupe a réalisé des bénéfices records en 2020. 1 500 emplois sont ainsi menacés de disparaître purement et simplement parce que Carlos Tavares souhaite délocaliser la production des nouveaux moteurs en Hongrie, et ainsi augmenter sa marge de bénéfice. Dans une région déjà durement touchée par les fermetures d’usine, la fermeture du site de PSA Douvrin revient à condamner à la misère les travailleurs et travailleuses de toute une région.

Alors même qu’un rassemblement avait lieu au Mans pour soutenir les salariés de Renault en lutte, notamment dans les fonderies de Bretagne, plusieurs délégations CGT d’usines PSA de toute la France se sont réunies à Douvrin : Sochaux, Mulhouse, Tremery et les autres sites de Lorraine, Poissy, Valenciennes et Charleville Mézières étaient présents. Des délégations de Renault, de Toyota Onnaing, près de Valenciennes, et des Cargill de Haubourdin sont aussi venues en soutien. Les unions départementales CGT du Nord et du Pas-de-Calais étaient également présentes ainsi que des représentants de la fédération de métallurgie de la CGT. La Cfdt de l’usine PSA de Douvrin était présente au rassemblement. On pouvait aussi compter sur la présence de la FI, du PCF, d’ EELV, de Lutte ouvrière et du NPA pour soutenir le mouvement.

Comme le souligne le délégué syndical CGT du site de PSA Douvrin, la fermeture de l’usine sous prétexte d’arrêt de la production des moteurs thermiques « n’a rien à voir avec la transition énergétique » mais avec « la transition du fric que PSA veut faire entrer dans les caisses des actionnaires en fermant une usine le plus rapidement possible tout en se débarrassant de 1500 travailleurs » : « C’est l’équivalent de deux usines Bridgestone que Tavares veut fermer ! ». Dans le même temps, PSA cherche à faire passer la pilule en promettant d’ouvrir en lien avec Total une usine de production de batteries de voitures électriques. Les syndicats estiment que ce site de production ne pourrait embaucher que 300 ouvriers au maximum. Mais peu importe au final, on promet à toutes les entreprises qui subissent un PSE dans la région, de Bridgestone à Cargill, de réaffecter les ouvriers dans cette unité de production. Mensonge éhonté qui vise à tuer dans l’œuf toute contestation ! La région Hauts-de-France soutient ce mensonge et a accordé 80 millions d’euros de financement au projet d’usine. Main dans la main, le RN et LR achètent la paix sociale et financent en réalité la casse des emplois.

Parmi les prises de paroles marquantes, on peut noter celle de Jean-Pierre Mercier qui a commencé par rappeler « la colère contre ce patron et ces actionnaires qui se gavent de milliards de dividendes ». Avec 3,8 milliards d’euros de bénéfices l’année dernière, les actionnaires se sont, en effet, bien servis sur le dos des travailleurs. Le projet de fermeture de l’usine de Douvrin s’inscrit dans un projet beaucoup plus vaste d’augmentation de la rentabilité et d’accentuation de la « mise en concurrence des travailleurs les uns avec les autres ». Jean-Pierre Mercier à également martelé l’idée que « les relocalisations ne sont pas synonymes de maintien de l’emploi ou de création d’emplois » en prenant l’exemple de la fermeture de l’usine PSA de Vienne en Autriche dont la production a été transférée à Valenciennes dans le Nord, augmentant considérablement la charge de travail, le tout sans créer un seul emploi et même en continuant de supprimer des postes. De l’Italie à l’Espagne, de la France aux pays de l’Est, Tavares tient le même discours sur les cadences trop lentes, sur le manque de productivité des uns et des autres et cherche à montrer les travailleurs des différents pays les uns contre les autres. Contre cela, Jean-Pierre Mercier a rappelé l’importance de combattre l’ennemi commun : la famille Peugeot et la famille Agnelli qui détiennent PSA et Stellantis. L’objectif : pas une seule suppression d’emploi ! Pour cela il faudra imposer la réduction du temps de travail et le partage du travail entre tous sans baisse de salaire !

Dans un contexte marqué par la crise sanitaire et la multiplication des PSE, le secteur automobile s’est fortement mobilisé dernièrement sur plusieurs sites que ce soit chez Renault ou PSA. Dans ce contexte, « 1500 travailleurs, c’est une force considérable » comme cela a été répété à plusieurs reprises tout au long de la mobilisation. En se mobilisant par la « grève dure », comme cela a été aussi répété à plusieurs reprises, les travailleurs pourront faire reculer le patronat et sauvegarder leurs emplois. Contre la stratégie du « diviser pour mieux régner », les travailleurs n’ont qu’une solution, s’unir et se mobiliser toutes et tous ensemble !

 
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