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11 de mai de 2021 Twitter Faceboock

Première ligne
Bordeaux. Les services de réanimation manifestent leur colère
Correspondant-e Santé Bordeaux

Plus d’une centaine de travailleurs des services de réanimation se sont mobilisés ce mardi devant l’agence régionale de santé à Bordeaux, pour exiger des moyens, du personnel, et plus de lits dans les services. 

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Malgré une forte pluie, un rassemblement s’est déroulé ce mardi, réunissant des travailleurs de la santé, à l’appel de Sud Santé Sociaux. Étaient présents également l’USD CGT, FO et UNSA santé, une délégation du CHU de Libourne de Robert Boulin, comprenant des militants Sud Santé, CGT et UNSA ayant fait le voyage pour l’occasion, pour demander des améliorations dans leurs conditions de travail ainsi que des améliorations salariales. Depuis plusieurs dizaines d’années, les services de santé souffrent des attaques austéritaires des gouvernements successifs. Les conditions de travail se sont fortement dégradées laissant les travailleurs de la santé aux abois.

La crise sanitaire n’a fait qu’accentuer cette situation, les travailleurs hospitaliers ont vu le nombre des lits baisser, y compris en pleine crise du coronavirus. Les services de réanimation, en première ligne de la crise, ont payé le prix fort de l’incompétence gouvernementale et leur non stratégie face à la pandémie.

Dans leurs revendications, sont exigées entre autre la reconnaissance des métiers liés à l’exercice en réanimation et soins continus, l’augmentation de la formation aux métiers de la santé pour faire face à la pénurie de recrutement, mais aussi des revalorisation salariales, des primes de risque, ainsi que l’augmentation significative de lits de réanimation et des effectifs supplémentaires. À cela s’ajoute également la demande de titularisation de tous les contractuels : au micro de Révolution Permanente, deux travailleuses nous confient que le turn over dans les équipes, la fatigue et le burn out de nombreux agents, montrent une fois de plus le manque de moyens et de personnels dans les services publics de santé, qui ont été mis en lumière avec la crise. Pour elles, le problème ne date pas de la covid, mais le virus n’a fait qu’aggraver cette situation, mettant les travailleurs de la santé de plus en plus en péril. 

Cette semaine et les semaines à venir, une succession de dates des travailleurs de la santé en colère s’enchaînent, le 17 mai les infirmiers anesthésistes, le 18 mai les techniciens de laboratoire, le 25 mai l’ensemble des infirmières, ... Des dates qui démontrent que la colère des hospitaliers n’a fait qu’augmenter. Mais ce qui interroge aujourd’hui c’est cet éparpillement des dates alors que souvent les revendications sont similaires voire les mêmes : ce n’est pas l’envie de se mobiliser qui manque, mais plutôt la stratégie des directions syndicales qui démontre une réticence à un mouvement d’ensemble. Or c’est justement la seule façon pour que les revendications des travailleurs de la santé puissent être entendues. Sortir des logiques du dialogue social est primordial pour rompre avec les logiques de manifestations saute-moutons et corporatistes. Le Segur de la santé est un exemple flagrant que le dialogue ne tend qu’à la division et le morcellement des revendications, avec une grande partie des travailleurs n’ayant reçu des miettes que le gouvernement a lâché.

 
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