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La Izquierda Diario
24 de juin de 2021 Twitter Faceboock

Justice de classe
Impunité : la peine des policiers qui ont fauché et tué Maëva réduite
Phil Adrian

Le 8 janvier 2020, deux policiers ont tué Maëva, une accompagnatrice périscolaire de 21 ans lors d’une intervention. Ces mêmes policiers viennent de voir leur peine, déjà ridiculement basse, encore rabaissée en appel.

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Crédit Photo : Fred Dufour/AFP

Alors qu’elle traversait la rue sur un passage piéton pour rentrer chez elle, Maëva a été percutée par une voiture de police banalisée à 00h30 la nuit du 8 au 9 janvier 2020. Elle a succombé à ses blessures le lendemain, et l’homme qui l’accompagnait a également été violemment blessé. Les deux policiers, avaient été appelés en renfort pour la découverte d’éventuels consommateurs de cannabis dans un hall d’immeuble. 

La justice a retenu à charge contre les policiers le fait qu’ils dérogent au code de la route, en soulignant qu’« Il n’y a pas d’évocation d’une urgence, d’un danger vital ».

Quelques mois après l’accident, les deux policiers avaient d’abord été condamnés à 12 mois de prison avec sursis, une peine déjà absurdement basse qui met en exergue l’impunité dont bénéficie la police . Ils ont immédiatement fait appel, et ont ainsi vu cette peine encore rabaissée à 10 mois de prisons avec sursis.

Ce cas n’a rien d’isolé car l’impunité policière est une pratique chère à la justice française, qui n’en est pas à son coup d’essai. Minimiser les crimes opérés par la police est une nécessité pour un état bourgeois qui a besoin d’un bras armé légitime. Depuis des années, les policiers sont ainsi dédouanés de leur responsabilité dans les meurtres, les tabassages, les violences à l’encontre de la population, des manifestants, des personnes racisées, sexuellement agressées, des minorités.

Si la police est ainsi protégée dans les peines qu’elle encourt, elle peut également compter sur la justice pour condamner tous celles et ceux qui tentent de lui tenir tête. Ainsi pouvions-nous voir des gilets jaunes victimes de peines très lourdes, des mois voire des années de prisons fermes pour des centaines d’entre eux, des étudiants condamnés pour avoir défendu une université libre, des ouvriers, des soignants qui se rassemblaient pour crier leur désespoir, chaque fois réprimés par une police toujours plus violente, et une justice toujours plus instrumentalisée par la classe dominante.

 
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