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14 de juillet de 2021 Twitter Faceboock

Université d’été Révolution Permanente Nord
Université d’été francilienne de RP : 4 jours de débats réussis pour lancer la campagne #Anasse2022
Comité de Rédaction

La semaine dernière se tenait l’université d’été francilienne de Révolution Permanente qui a réuni près de 200 militants et sympathisants. L’occasion pour les militants révolutionnaires de lancer la candidature d’Anasse Kazib à la présidentielle et de jeter les bases d’une nouvelle organisation politique révolutionnaire après leur exclusion du NPA.

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Du 8 au 11 juillet dernier, quatre jours de discussions politiques intenses ont réuni 170 militants et sympathisants de Révolution Permanente en Ile-de-France, ouvriers et jeunes, qui pour la grande majorité avaient signé la lettre de rupture avec le NPA. Quatre journées qui ont permis de tirer les bilans après une année de luttes intenses mais surtout de poser les bases des batailles à venir. Et notamment la bataille centrale pour fonder un parti révolutionnaire des travailleurs.

Une Université d’été pour lancer la campagne d’Anasse Kazib et la course aux parrainages

Samedi dernier, l’Université d’été trouvait son point d’orgue avec un meeting consacré au lancement de la campagne d’Anasse Kazib, cheminot de 34 ans et militant à Révolution Permanente qui va tenter de relever le défi d’obtenir 500 parrainages. Une étape clé dans le lancement d’un parti révolutionnaire des travailleurs après avoir rompu avec le NPA.

Le meeting a été introduit par Daniela Cobet, ex-membre de la direction nationale du NPA et actuelle membre de la direction de Révolution Permanente. Daniela Cobet a rappelé que le défi central pour les 300 militants qui ont quitté le NPA était de construire une organisation révolutionnaire qui puisse être à la hauteur des prochaines explosions de lutte des classes qui ne manqueront pas de survenir dans un contexte de crise profonde. Evoquant des luttes qui n’ont pas cessées depuis 2016, elle a ainsi souligné « l’énorme décalage entre la lutte de classes qui traverse le pays depuis plusieurs années, et l’état de la gauche qui se réclame de la révolution. Il y a plus que jamais la nécessité de poser les jalons d’une organisation révolutionnaire qui dépasse les limites de l’extrême-gauche actuelle ».

Dans cette perspective, Daniela Cobet est revenue sur l’importance de refonder un courant révolutionnaire qui dépasse les limites des organisations actuelles. Un courant avec comme centralité stratégique la lutte de classes et une implantation dans la classe ouvrière, mais qui soit capable de prendre en charge les questions d’oppression, du patriarcat et du racisme. Une organisation qui puisse être « une alternative pour les couches les plus exploitées de la classe ouvrière » et qui permettent d’échapper au double écueil qui explique la faiblesse de l’extrême-gauche aujourd’hui avec du côté de Lutte ouvrière « un marxisme orthodoxe qui se revendique du trotskysme et considère que la centralité ouvrière implique que les autres combats sont secondaires » et du côté du NPA « une tradition qui traite la classe ouvrière comme un mouvement social comme un autre et qui, de plus en plus, renonce à une implantation sérieuse dans le prolétariat pour pouvoir se donner les moyens d’une politique dans la lutte de classes comme au moment de la grève des retraites. » Daniela Cobet a ainsi rappelé le sens de la candidature d’Anasse Kazib qui pouvait servir de levier, de point d’appui pour construire cette nouvelle organisation.

Anasse Kazib, militant à Révolution Permanente et figure du mouvement de grève contre la réforme des retraites a ensuite pris la parole pour revenir sur le sens de sa candidature à la présidentielle de 2022. Le militant de 34 ans a insisté : « si on se présente aux élections ce n’est pas pour aller dialoguer avec le système capitaliste, quand on voit la crise écologique, notre conscience nous oblige à penser l’urgence, mais l’urgence révolutionnaire. C’est pour dire la vérité aux gens ». Une candidature qui vise donc principalement à incarner une alternative révolutionnaire et ouvrière dans une élection trustée par les professionnels de la politique, et qui s’adresse aussi centralement à toutes celles et ceux qui ne vont plus voter car ils ont compris que leur avenir ne se résoudra pas avec un bulletin dans une urne.

Une candidature « pour la classe ouvrière, pour toutes celles et ceux qui ont lutté, tenu un piquet, affronté les forces de l’ordre, toutes celles et ceux qui se sont faites matraquées, toutes et celles et ceux qui ont relevé la tête, décidé d’ouvrir leur gueule et se sont faites réprimer. Pour tout ça ce serait une fierté que la candidature puisse exister, pas pour Anasse Kazib mais parce qu’il y a un projet qui est clair derrière, qui est celui de la révolution. Si on a les 500 signatures on sait qu’on ne fera pas le JT de TF1, mais peu importe : les moindres minutes sur les plateaux télé on va les prendre pour dire la vérité sur les choses et sur la nécessité de préparer la contre-offensive. On peut pas attendre pour dire qu’aujourd’hui il faut s’organiser pour abattre ce système » a ainsi conclu le cheminot.

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Un meeting qui clôture une Université d’été traversée par de multiples discussions stratégiques

Un meeting très enthousiasmant qui clôturait politiquement quatre jours de débats très animés. L’Université d’été a ainsi été l’occasion de réaliser un bilan de l’année passée, marquée notamment par une nouvelle étape dans la crise du NPA. Pour l’occasion, un topo animé par Jean-Philippe Divès a permis de revenir sur le bilan de la stratégie des partis larges, qui a notamment donné naissance au NPA, tandis qu’en contrepoint, Marina Garrisi revenait sur la notion de parti d’avant-garde chez Lénine. Des éléments de discussions riches pour la réflexion de la future organisation, dont les militants ont également pu revenir sur la question du néo-réformisme de Podemos, La France Insoumise et Syriza lors d’un autre débat.

Les débats ont également permis d’évoquer les différentes luttes menées depuis plus d’un an. La grève des retraites et la Coordination RATP-SNCF ou encore la lutte de Grandpuits ont ainsi pu être abordées dans deux topos dédiés, animés par ceux qui ont été au cœur de ces combats. Vendredi, le plénier intitulé « Visages de la nouvelle génération ouvrière » a également permis d’évoquer avec les militants de Révolution Permanente des luttes importantes de la dernière période. Celle des retraites, celle contre le licenciement de Rozenn Kevel à Chronodrive, celle de Grandpuits ou encore la lutte exemplaire contre le licenciement d’un salarié menée chez Neuhauser. Finalement, la projection des Petites mains invisibles, documentaire retraçant la grève des travailleuses et travailleurs d’Onet permettait de replonger dans une lutte fondamentale de l’histoire de RP, en présence de Oumou Gueye et Fernande Bagou, principales animatrices du conflit.

Enfin, la notion d’« hégémonie ouvrière » aura profondément teinté l’ensemble de l’université d’été. Celle-ci pointe la nécessité pour la classe ouvrière de se placer au cœur du combat de l’ensemble des opprimés. En ce sens, des topos dédiés à la lutte anti-raciste, à la lutte LGBT ou encore à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ont permis de poser la question de l’articulation entre ces luttes fondamentales et la lutte pour la révolution. Des discussions menées également avec des invités tels que les animatrices et animateurs du média transféministe XY Média. Les luttes internationales et la question de l’anti-impérialisme étaient également bien représentées avec des topos sur l’impérialisme français en Afrique, le renouveau de la mobilisation en Palestine ou encore les luttes des classes en Amérique latine. Finalement, l’atelier sur la Commune de Paris animé par Stathis Kouvélakis a permis de revenir sur les leçons stratégiques d’un événement historique qui fête cette année ses 150 ans.

Ces quatre jours de discussions et de débats auront permis de montrer à nouveau l’actualité des idées révolutionnaires, et l’urgence de construire une organisation qui permette de les porter dans les luttes et l’espace politique. Un combat dont la candidature d’Anasse Kazib en 2022 sera une étape importante pour porter la voix de celles et ceux d’en bas. Une étape à laquelle nous invitons tous nos lecteurs à contribuer, en nous aidant à franchir la barrière des 500 parrainages et en militant à nos côtés ! Contactez nous !

 
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