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La Izquierda Diario
24 de août de 2021 Twitter Faceboock

les fausses causes du quinquennat Macron
Darmanin défend un colonel condamné pour violences conjugales, Schiappa reste silencieuse
Typhaine Cendrars

Ce mardi matin, Darmanin apportait son soutien au colonel Steiger, gendarme condamné pour violence conjugale, promus numéro un de gendarmerie en Nouvelle-Calédonie. Schiappa alerté par l’ex-femme du colonel, est restée dans le silence. Quand les violences sexistes sont entretenues et banalisées par le gouvernement.

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Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur accusé de viol, a déclaré ce matin sur France Info que « la justice n’a pas condamné le colonel Steiger de façon définitive » alors même que le jugement en appel du gendarme l’a condamné coupable de violence conjugale et qu’il a lui-même reconnu les faits devant la cour d’appel comme le souligne le journaliste Antton Rouget dans son tweet :

C’est avec autant de mensonge que d’assurance que le ministre de l’intérieur commentait ce mardi matin l’affaire du colonel Steiger, qui a aujourd’hui démissionné de ses fonctions après les révélations le concernant. Il osait même affirmer ne pas être « pour les chasses aux sorcières » et parlait même de « cabale » à l’encontre de son colonel... Nous sommes désormais habitué aux sorties scandaleuses d’un ministre accusé de viol et d’autant plus renforcé dans son impunité qu’il n’a jamais inquiété. Il justifiait d’ailleurs la promotion de ce colonel condamné pour violence sexiste en affirmant que son ex-femme avait elle aussi été condamné pour violence… Criminalisant une victime de violences sexistes et renvoyant dos à dos une femme qui s’est défendu face à son mari extrêmement violent qui l’humiliait et la brutalisait depuis des années. Par ailleurs, si nous ne pouvons-nous fier aux jugements de la justice tant elle révèle quotidiennement son caractère patriarcal et de classe, la cour d’appel a relaxé l’ex-femme du colonel et condamné le gendarme pour violence conjugale.

Si Eric Steiger a aujourd’hui démissionné de ses fonctions de numéro un de gendarmerie en Nouvelle-Calédonie c’est parce que Médiapart a sorti cet été une enquête révélant les faits de violence conjugale pour lesquelles il a été condamné en mai dernier. Comme le rappel Médiapart, le colonel Éric Steiger est « Condamné en première instance, en février 2020, à six mois de prison avec sursis, pour avoir, à l’égard de son épouse, commis de novembre 2017 à juin 2018 des violences physiques et psychologiques ayant entraîné 5 jours d’incapacité totale de travail (ITT), ce haut gradé de la gendarmerie a vu, le 28 mai, sa peine réduite à 6 000 euros d’amende par la cour d’appel de Paris ».

Après la plainte déposé par son ex-conjointe « le parquet a placé Éric Steiger sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec son épouse, de se rendre à son domicile et avec une obligation de soins psychiatriques » comme l’écrit Médiapart. Pourtant en aout 2020 et alors que le premier jugement de février 2020 avait rendu le colonel coupable de violence conjugale, Éric Steiger était nommé numéro deux de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.

Là, l’ex-femme du gendarme avait alerté Marlène Schiappa par une lettre poignante, publié dans cet article de Médiapart, dénonçant l’omerta ainsi que la promotion du colonel où elle écrivait entre autre : « une telle promotion serait d’autant plus scandaleuse et sexiste, qu’elle ne comprendrait pas les violences d’un homme sur sa femme comme motif suffisant de nivellement de la carrière et des opportunités professionnelles ». Marlène Schiappa est restée absolument silencieuse face à cet énième cas d’omerta sur les violences sexistes, démontrant une fois de plus l’hypocrisie d’un gouvernement qui cherche à faire croire que la lutte contre les violences faites aux femmes serait « la grande cause du quinquennat » et qui ne propose que des mesures répressives inutiles, ou propose de former des policiers sur ces questions de violences alors même que le métier est surreprésenté dans les cas de violences sexistes et sexuelles.

En juillet dernier, le colonel Éric Steiger est de nouveau promus, numéro un de gendarmerie en Nouvelle-Calédonie c’est seulement avec la médiatisation de l’affaire par Médiapart qu’il sera démis de ses fonctions - selon la version officiel c’est lui-même qui a demandé à être relevé de ses fonctions - le 20 aout dernier.

Encore une fois nous voyons que nous ne pouvons faire confiance ni à l’État ni à ses institutions pour s’occuper des cas de violences sexistes et que quand bien même elles sont affichées comme la grande cause du quinquennat ces questions ne servent en dernière instances qu’à justifier des mesures racistes et répressives, comme nous l’avons vu avec toute l’islamophobie que revêt le pseudo féminisme de Schiappa préférant renforcer les contrôles de police dans les « quartiers à risque » plutôt que de se préoccuper réellement du sort des femmes qu’elle précarise chaque jour un peu plus.

 
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