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La Izquierda Diario
15 de septembre de 2021 Twitter Faceboock

Autoritarisme sanitaire
Soignants suspendus : des hôpitaux contraints à déprogrammer des opérations
Sara Yuki

Ce mercredi, le pass sanitaire à l’hôpital prend effet. Dans plusieurs villes déjà, comme Montélimar ou à Nantes, des opérations doivent être déprogrammées. A l’hôpital la situation pourrait très vite s’avérer très inconfortable, tant le travail en sous sous-effectif après des années de casses néolibérales était déjà la norme. Si la vaccination de masse est une nécessité, les sanctions contre la première ligne n’en demeurent pas moins inacceptables !

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Crédits : AFP

Le pass sanitaire est effectif depuis ce mercredi matin pour le personnel soignant. Déjà l’application de sanctions pour les soignants non vaccinés fait apparaître l’irrationalité de la gestion autoritaire de la pandémie made in Macron. Ainsi plusieurs hôpitaux ont dû déprogrammer certaines de leurs activités. C’est le cas de l’hôpital de Montélimar qui selon France Bleu se retrouve contraint d’annuler des opérations par manque de personnel.

Selon les chiffres de la semaine dernière, dans cet hôpital 15% du personnel non-médical n’est pas vacciné et 11% du personnel médical, et donc autant de personnes suspendues et empêchées de travailler. Si ce chiffre semble peu élevé, le directeur de l’hôpital, Michel Cohen, explique pourquoi ce nombre de suspensions entrave le bon fonctionnement de l’hôpital : "Malheureusement cette minorité peut concerner certaines catégories ultra spécialisées dans les blocs opératoires. Donc on ne peut pas les remplacer et il a fallu déprogrammer. […] plusieurs dizaines d’opérations sur une semaine".

Elsa Rullière, secrétaire adjointe de la CGT de l’hôpital, dénonce ces mesures qui mettent directement n danger les patients : "Il y aura des sanctions et des suspensions dans tous les services, qu’ils soient administratifs, techniques ou médicaux, et là, on risque d’atteindre dangereusement à la santé des patients."

Montélimar n’est pas le seul hôpital concerné, le taux de vaccination chez les personnels n’est jamais à 100%, tous ont donc une perte d’effectif suite à l’instauration du pass sanitaire à l’hôpital. Par exemple, au CHU de Caen ce sont 300 soignants qui sont interdits de travailler à partir de ce mercredi. Au CHU de Nantes ce sont 350 personnels qui ne sont pas vaccinés et donc empêchés d’exercer. La CGT dénonce la précarisation extrême du service hospitalier : ‘On est déjà en sous-effectif partout. Ces mises à pied vont provoquer un vrai chaos dans de nombreux services.”.

Ainsi, avec la mise en place des sanctions pour les personnels non-vaccinées, certains hôpitaux sont déjà contraints de prioriser des opérations et d’en annuler d’autres. L’offensive autoritaire que consacre la réalisation des mesures annoncées par Emmanuel Macron en juillet dernier pèse une nouvelle fois sur les soignants. Ces derniers n’en demandaient pas tant après avoir travaillé pendant des mois face au virus sans masques, blouses et gants. Si la vaccination de masse est nécessaire, et à l’hôpital en premier chef, les sanctions appliquées contre la première ligne sont inacceptables et doivent être dénoncées fermement par l’ensemble de notre camp social. Plus que jamais face à l’irrationnalité macronienne qui sur l’autel de son autoritarisme met des vies et des patients en danger, il s’agit pour nous de convaincre de la vaccination et d’opposer un plan de bataille face à ce qui constitue un nouveau bond en avant dans la pratique répressive du gouvernement.

 
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