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La Izquierda Diario
17 de septembre de 2021 Twitter Faceboock

Suppressions d’emplois
VIDEO. "Il sait pas si il va détruire 2000, ou 3000 vies" : Anasse Kazib répond au PDG de la SNCF
Youri Merad

« Supprimer 2000 à 3000 postes, c’est pas un drame ! », c’est ce qu’annonçait Jean-Pierre Farandou le PDG de la SNCF ce matin. Anasse Kazib, cheminot et candidat à la présidentielle, réagit à cette attaque sociale du gouvernement, qui poursuit son offensive envers les travailleurs du rail.

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Invité sur RMC à l’occasion des 40 ans de l’anniversaire du TGV, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, annonce que « pour la productivité et la compétitivité », il prévoit « entre 1,5% et 2% de suppressions de postes » dans l’entreprise publique, soit « entre 2 000 et 3 000 ».

L’annonce est passée comme une lettre à la poste au micro de Jean-Jacques Bourdin, alors qu’il s’agit bien d’une attaque immense contre les travailleurs du rail. Farandou a même ajouté que « supprimer 2000 à 3000 postes, c’est pas un drame ! ».

Anasse Kazib, aiguilleur à la SNCF et candidat à la présidentielle pour Révolution Permanente, a réagi dans une vidéo sur son compte Twitter :

En pleine crise, Anasse dénonce «  l’ignominie de telles suppressions d’emplois dans un pays où il y a déjà 6 millions de chômeurs et 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté  ». «  Alors qu’on nous parle de services publics qu’il faudrait relancer après la crise, d’investissement dans les transports ferroviaires, de développer le rail pour l’écologie… Pendant ce temps qu’est-ce qu’ils font ? Ils annoncent, comme tous les ans, crise ou pas, des suppressions d’emplois.  »

Et en invoquant la «  compétitivté du groupe  », le PDG de la SNCF n’essaye même pas de justifier ces suppressions d’emplois par l’habituel motif des « difficultés économiques ». Et c’est parce qu’il sait bien, comme l’explique Anasse, que «  la SNCF fait des profits records chaque année  ». En 2019, le groupe avait dégagé près de 5,7 milliards d’euros de bénéfices. Le PDG ne s’embête pas non plus à établir un chiffre précis «  2 000 ou 3 000 emplois  » insiste Anasse, «  c’est-à-dire que le mec ne sait même pas si il va niquer 2 000 vies, ou 3 000 vies !  ».

Cette attaque envers les cheminots est loin d’être anodine. Ce plan de suppression d’emploi tout juste annoncé vient compléter une série d’offensives menées depuis des années par le gouvernement contre les travailleurs du rail. «  La fin du statut, de l’embauche en CDI, le gel des salaires, la réforme des retraites  », et par-dessus tout, le processus de privatisation de la SNCF orchestrée par le gouvernement avec l’ouverture à la concurrence. Cette «  concurrence  », qui permet à Farandou de justifier 3 000 suppressions d’emplois dans un service public, c’est une concurrence que le gouvernement a volontairement fait entrer dans l’entreprise à l’occasion de la réforme du rail effective le 1er janvier 2020.

 
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