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1er de octobre de 2021 Twitter Faceboock

Crise sanitaire
Le gouvernement a supprimé 5700 lits en 2020 en pleine crise sanitaire : la casse de l’hôpital public continue !
Belkacem Bellaroussi

En 2020, en pleine crise sanitaire, 5700 lits d’hôpitaux ont été supprimés. Une diminution encore plus forte que lors des années précédentes, au mépris des soignants et des malades.

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Crédits photo : Thomas Samson / AFP

En 2020, en pleine crise sanitaire, 5700 lits d’hôpitaux ont été supprimés. Une diminution encore plus forte que lors des années précédentes, au mépris des soignants et des malades.

On aurait pu penser qu’avec la crise sanitaire, les autorités sanitaires, les Agences régionales de santé, les directions des hôpitaux et le gouvernement auraient remis en question leur politique de suppression de lits d’hôpitaux. Il n’en est rien. La crise sanitaire a même amplifié les fermetures de lits. Dans une étude gouvernementale publiée ce mercredi 29 septembre 2021, on apprend qu’en pleine pandémie, alors que les services d’urgence étaient saturés, que les soignants étaient épuisés et que les déprogrammation se multipliaient l’État en a profité pour supprimer plus de 5700 lits d’hôpital. Depuis 7 ans, les fermetures de lits se comptent à 27.000.

Le ministère de la Santé justifie cette baisse « un peu plus marquée » que les précédentes années par les chamboulements liés au Covid. Un « virage ambulatoire » qui « pourrait s’expliquer par le contexte d’épidémie » soulignent ses services, avec « de nombreuses chambres doubles transformées en chambres simples pour limiter la contagion » entre les patients. Autre facteur aggravant. les déprogrammations massives pour réaffecter les personnels soignants dans les services de soins critiques.

Cette diminution drastique s’est faite au mépris des revendications des soignants, qui demandent plus de moyens pour tenir face à l’épidémie et assurer le minimum pour les autres malades. Un pas de plus dans le mépris des soignants, alors que la stratégie du gouvernement, faite de maintien des activités productives à tout prix, a fait peser l’ensemble des efforts sur les épaules du personnel médical.

Il y a donc désormais en France moins de 3.000 hôpitaux et cliniques. « Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier, indique la Drees. Dans le prolongement de la politique d’austérité du gouvernement dans le service public hospitalier, ces diminutions des lits d’hôpitaux vont encore se poursuivre. Derniers en date, les hôpitaux Bichat et Beaujonvont fusionner, supprimant 300 lits. Cette nouvelle casse du service public de santé, en Seine-Saint-Denis, soit l’un des départements les plus touchés par la crise, illustre bien la gestion de classe de la santé menée par le gouvernement : entre mépris pour le personnel soignant après 2 ans de pandémie, et désintérêt pour la santé des travailleurs qui ont fait tenir le pays.

 
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