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La Izquierda Diario
29 de octobre de 2021 Twitter Faceboock

la goutte de trop
L’inflation s’étend : le prix de la bière va augmenter de 5 à 10%
Sara Yuki

Après le carburant, le gaz et la baguette, c’est au tour de la bière de voir son prix grimper. Une mauvaise nouvelle de plus pour les plus précaires mais aussi pour les petits commerçants qui sortent à peine la tête de l’eau après les confinements successifs.

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Après le prix du carburant qui a atteint des sommets historiques depuis le 18 octobre (1,5583€ /L), le gaz qui a subi une augmentation de presque 20% d’un coup, et la baguette qui est montée à 1€10, c’est au tour de la bière de voir son prix augmenter de 15 à 30 centimes de plus.

Si la hausse des prix est en partie causée par les mauvaises récoltes suite aux fortes pluies et au gel. D’après le président du syndicat national des brasseurs indépendants (SNBI), le prix des céréales aurait augmenté de 30%. Elle est aussi et surtout la conséquence de l’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie.

La fabrication de la bière est très énergivore, il faut beaucoup de gaz pour monter à ébullition le produit et le refroidir rapidement, sans compter la fabrication des bouteilles. Ce processus est donc fortement impacté par la hausse des prix, sans compter le prix du papier qui est monté de 43% depuis le 29 octobre 2020 ainsi que le prix des étiquettes et des emballages augmente ainsi entre 10 et 24%. La fabrication revient donc plus cher aux brasseurs ; mais ce n’est pas tout, la bière est aussi concernée par la hausse des prix des transports. Avec la hausse du prix du carburant, les 2300 brasseurs implantés en France subissent une hausse de 4% du coût du transport.

En premier lieu ce sont les petits commerçants des cafés, bars et restaurants qui, selon Le Midi Libre vont pâtir de la hausse du prix de la bière et ce alors que 50% du chiffre d’affaires des producteurs de bière dépend de ce secteur. Pour les petits commerçant déjà durement touchés par la pandémie et les confinements successifs la nouvelle a de quoi faire faire pâlir. Le secteur des cafés, bars, restaurants et de l’événementiel devra donc mettre la main au portefeuille s’il veut continuer à se fournir. Comme le note Jean-François Drouin, président du syndicat national des brasseurs le coup est dur à encaisser : « On sort déjà d’une période très compliquée et là on est à nouveau sous le coup d’une nouvelle crise d’une autre forme ».

Surtout, la hausse du coût de la bière s’inscrit dans une hausse généralisée du coût de la vie qui touche en premier lieu les plus précaires qui se prennent de plein fouet les conséquences comme l’augmentation de 11% du prix des courses. Si elle ne constitue pas un aliment de première nécessité, la bière est une boisson très appréciée et, selon Épinal Infos, 30 litres sont en moyenne consommés par personne et par an. Cette hausse vient donc s’ajouter à celle des prix de l’alimentation et des produits de première nécessité : le paper toilette, le pain, les fruits et légumes... Ainsi, d’après l’organisme A3distrib, qui suit l’évolution des prix des produits de grande distribution au Drive, le coût d’un kilo de spaghetti qui était à moins de 80 centimes dans la plupart des enseignes a augmenté de près de 20 centimes. À cela s’ajoute la hausse des prix du carburant qui ont explosé en quelques semaines, dépassant largement aujourd’hui le seuil qui avait déclenché la crise des Gilets Jaunes en 2018. Même situation pour les prix de l’énergie, alors qu’à l’approche de l’hiver elle devient plus essentielle que jamais pour se chauffer.

Dans le même temps, alors que les plus précaires peinent à dépasser le 15 du mois sans être dans le rouge, les grands patrons continuent d’engranger des superprofits, à l’image de Total, qui a annoncé avoir multiplié ses profits par 23 au troisième trimestre 2021 par rapport à 2020, pour un total de 4,6 milliards de bénéfices. Des profits d’autant plus indécents qu’ils se sont faits sur le dos de la hausse des prix du carburant. Dans ce contexte, il apparaît urgent d’augmenter le SMIC et d’indexer les salaires sur l’inflation pour faire face à la hausse généralisée du coût de la vie, mais également de geler les prix ; des mesures qui ne peuvent être financées que par la taxation des grandes entreprises qui s’engraissent sur le dos des plus précaires.

 
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