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4 de novembre de 2021 Twitter Faceboock

Grève pour le climat
COP26 et Greenwashing : le 6 novembre manifestons pour l’écologie et contre le capitalisme
Antoine Bordas

La mascarade de la COP26 se poursuit à Glasgow, rarement le sommet regroupant les principales bourgeoisie du monde n’avaient affiché de tels simulacres de négociations et de mesures sans effet pour le climat. Les effets de communications s’enchaînent depuis les premiers jours de la conférence, entre grands patrons se faisant passer pour les sauveurs de notre planète et personnalités politiques qui se félicitent de quelques passages médiatique, le greenwashing est omniprésent.

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Crédit photo : FABRICE COFFRINI - AFP

Alors que la mascarade de la COP26 se poursuit à Glasgow, rarement le sommet regroupant les principales bourgeoisie du monde n’avait affiché de tels simulacres de négociations et de mesures sans effet pour le climat. Les effets de communications s’enchaînent depuis les premiers jours de la conférence, entre grands patrons se faisant passer pour sauveurs de notre planète et personnalités politiques qui se félicitent de quelques passages médiatiques.L e greenwashing est généralisé.

Côté français, le gouvernement a évidemment cherché à se positionner comme figure de proue des questions environnementales, à quelques mois de l’élection présidentielle. Macron et ses acolytes n’ont pas lésiné sur les effets d’annonces pour chercher à se repeindre en vert. Des feintes qui ne rachèteront pas le bilan d’un mandat tout sauf écologique, à coup de subventions massives pour les grandes entreprises polluantes, mais aussi de lois résolument éloignées des mesures urgences. Pour rappel, le député de la majorité Jean-René et rapporteur général du projet de la loi « Climat et résilience » résumait : «  Nous voulons une écologie de progrès mais pas une écologie qui casse la croissance économique, ou qui mettrait une industrie la tête sous l’eau  ». Une synthèse claire de leur conception de l’écologie.

C’est dans cette droite lignée que la conférence internationale se tient actuellement, emplie d’une hypocrisie terrible. Main dans la main avec les grandes entreprises qui veillent de près à ce que les conclusions de cette COP26 ne soient pas financièrement trop gênantes pour eux, les différents représentants étatiques enchaînent les annonces et les accords. D’une part, selon les sujets l’unanimité n’est pas toujours de mise, mais d’une autre, c’est surtout le caractère non contraignant des annonces qui s’avère ridicule. Les signatures sont tout de suite plus facile dans ces conditions, avec des feuilles de route qui ne seront de toute manière pas tenues.

L’un des exemples les plus parlants dans ce domaine ; si l’on se souvient des “engagements” antérieurs, est celui des sommes devant être versées aux pays dit en voie de développement. En 2009, ce sont 100 milliards par an qui avaient été promis, afin de permettre à ces pays un développement cohérent avec les enjeux, engagement réitérés en 2015 lors des “accord de Paris”. Depuis ces sommes n’ont jamais été versé en totalité. Et lorsque des investissements existent, ce sont toujours des manières pour les pays du Nord de chercher à conserver leur domination sur les pays du Sud.

Si aujourd’hui il existe une certaine conscience de l’impact du développement industriel historique des pays dominants et de ses implications sur le climat, c’est toujours aux mêmes que l’on souhaite faire payer cette situation, et en premier lieu aux populations les plus précaires.

Enfin, si les engagements ne seront pas tenus par les différents pouvoirs en place, ils s’avèrent de toute manières en décalage total avec l’urgence climatique qui ne cesse de s’accentuer, alors que certains changements climatiques sont d’ores et déjà considéré comme irréversibles. Que ce soit les sommes dérisoires devant être versées aux pays dominés, ou encore les moyens ou les accords en cours de ratification à Glasgow, tout cela sert en définitive à détourner les regards des grandes puissances qui sont les principaux pollueurs.

Pour en finir avec le greenwashing, il faut lier écologie et lutte contre le capitalisme

Les mouvements écologistes ont pris une certaine ampleur depuis plusieurs années, révélateur d’une prise de conscience importante. Il faut pointer les différentes franges qui s’expriment à travers cette appellation écologiste. On a bien compris aujourd’hui que l’écologie des gouvernements en pleines tractations à Glasgow n’était que de façade. C’est le cas également des courants écolos les plus institutionnels, à l’image d’EELV en France qui à largement démontré sa compatibilité avec l’actuel gouvernement et le système qu’il défend, mais qui conserve pourtant une certaine audience. La transition qui est défendue par ces organisations intégrées au système est largement insuffisante et défend un capitalisme vert qui a pourtant montré toute ses contradictions.

Si la prise en compte des questions environnementales est en partie passée par les recherches scientifiques, c’est aussi les mobilisations historiques que nous avons vu ces dernières années qui ont pesé. Or, aujourd’hui, les mobilisations de pressions et les interpellations ne suffisent pas. Comment placer la moindre confiance dans des gouvernements qui mentent ouvertement depuis des décennies et poursuivent leur maintien néfaste d’un système de production qui exploite, opprime et détruit la planète ? Si les premières COP pouvaient donner une petite illusion, celle en cours est clairement de trop et doit amener à une réflexion important d’une partie du mouvement écologiste qui reste aujourd’hui dans une logique d’interpellation de ces bourreaux qui ne feront qu’aménager leurs pratiques pour contenir les critiques et préserver leurs intérêts.

En ce sens, si des mobilisations sont déjà en cours notamment à Glasgow, au plus près de la COP26, des manifestations auront lieu partout dans le monde ce samedi 6 novembre. En France plusieurs points de rassemblement sont d’ores et déjà annoncés et une grande manifestation est appelée à Lausanne. Si les constats sont souvent communs et qu’il s’agit d’amplifier toujours plus ces mobilisations, nous sommes convaincus qu’une rupture écologique n’est possible qu’avec une remise en cause profonde du système économique et politique qui mène l’humanité droit dans le mur. S’organiser pour ces perspectives est essentiel pour notre avenir et pour celui des générations futures.

C’est notamment ce que nous défendons avec la candidature d’Anasse Kazib à la présidentielle de 2022, autour d’un discours clair sur le fait que la défense de l’environnement est un enjeu que les travailleurs peuvent et doivent s’approprier. C’est en renversant ce système, en arrachant aux grands patrons et aux gouvernements les moyens de productions qu’il sera possible d’organiser la révolution vers un système à même de préserver la planète et le vivant, mais aussi les vies de toutes celles et ceux qui subissent quotidiennement ce système.

 
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