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La Izquierda Diario
10 de décembre de 2021 Twitter Faceboock

Répression des loisirs
Interdiction de danser mais zéro moyens pour la santé : Macron poursuit sa gestion autoritaire
Cléo Rivierre

Après la fermeture des boîtes de nuit, un décret paru ce mercredi annonce l’interdiction de danser dans les bars et restaurants et ce jusqu’au 6 janvier. Pendant que les soignants continuent de réclamer en vain des moyens supplémentaires, une énième mesure répressive qui masque mal la gestion sanitaire catastrophique du gouvernement.

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Crédit photo : PAU BARRENA/AFP

La cinquième vague bat son plein, ce jeudi 9 décembre, le ministre de la santé Olivier Véran annonce un nouveau record de contaminations en vingt-quatre heures (72 000), qui dépasse selon Le Monde, « le précédent record, environ 70 000, [qui] datait de début novembre 2020 ». Ainsi, de plus en plus de régions réactivent le plan blanc à l’hôpital, outil d’urgence pour faire face aux situations sanitaires exceptionnelles.

C’est dans ce contexte que le gouvernement publiait, ce mercredi 8 décembre, un décret prévoyant l’interdiction de danser dans les bars et restaurants et ce jusqu’au 6 janvier – sur la même période que la fermeture imposée des boîtes de nuit. Evidemment, les boîtes de nuit et les bars sont des lieux de contamination. Mais, ce qui interroge, c’est la focalisation récurrente sur ces lieux de loisirs qu’opère le gouvernement, qui permet de laisser entendre que ceux-ci et toutes celles et ceux qui s’y rendent seraient à l’origine de la reprise de l’épidémie.

Une décision qui ne peut que résonner avec celle d’alléger les protocoles dans les écoles pour tenter à tout prix d’empêcher les fermetures de classe liées à l’épidémie, qui explosaient jusqu’à récemment. Une décision prise alors que l’épidémie circule d’autant plus facilement entre les enfants, peu ou pas vaccinés.

En dernière instance, l’interdiction de danser constitue rien moins qu’une mesure d’affichage et de stigmatisation d’une partie de la population pour dissimuler la réalité de la responsabilité de la reprise de l’épidémie. En effet, en refusant d’organiser le télétravail partout où c’est possible, de restreindre les productions non-essentielles, d’investir dans des dispositifs d’aération et de prévention dans l’ensemble des lieux publics, d’augmenter l’offre de transports notamment en Ile-de-France, ou encore de mettre en place des roulements à l’école Macron, mais également en alimentant l’idée que la vaccination suffirait à en finir avec le virus ou en déremboursant une partie des tests, le gouvernement a rendu possible une cinquième vague. Une attitude indissociable de sa volonté de défendre les intérêts du patronat au détriment de ceux des travailleurs, des classes populaires et même des petites entreprises.

Dans le même temps, depuis le début de la crise sanitaire, les soignants n’ont eu de cesse d’exiger davantage de moyens pour la santé – ouverture de lits, embauches, revalorisation salariales, etc. – toujours en vain. Face à un gouvernement irresponsable et prêt à tout pour sauvegarder les intérêts capitalistes, qui pointe du doigt les non-vaccinés et les responsabilités individuelles pour mieux s’exonérer des siennes, il est urgent d’imposer un plan d’urgence pour stopper l’épidémie. Dans les rues et par la grève, il nous faut revendiquer des moyens à la hauteur de la cinquième vague : la gratuité des tests pour tous, des moyens humains et financiers pour l’hôpital public, une campagne de vaccination basée sur la pédagogie et non sur la contrainte, ainsi que des protocoles sanitaires conséquents dans les écoles, les transports et les lieux de travail.

 
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