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La Izquierda Diario
14 de janvier de 2016 Twitter Faceboock

Hollande et Valls n’ont plus la côte
Sondage. Baisse de popularité du chef d’État et de son premier ministre
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Leonie Karina

Les dernières mesures sécuritaires du gouvernement actuel et l’absence de résultat sur les terrains économiques et sociaux auront valu à Hollande et Valls un « déficit de confiance ». En effet, un sondage réalisé pour Radio Classique et Les Échos révèle que la côte de popularité des deux hommes a fortement chuté au mois de janvier, après avoir connu un regain suite aux attentats de novembre.

On le sait, pour un chef d’État, la période qui suit des événements marquants, voire choquants, est généralement accompagnée d’un regain de popularité. Après une hausse de 9 points en décembre, suite au massacre de Paris, l’image du Président et de son Premier ministre s’est à nouveau ternie. Si la réponse guerrière du gouvernement français aux attaques de Daesh et l’instauration de l’état d’urgence ont permis de masquer un temps la politique désastreuse menée au sein de l’hexagone, il n’aura fallu que quelques semaines pour que vienne la chute brutale. Un sondage mené par l’institut Elabe pour Radio Classique et Les Échos annonce une baisse de 7 points de la côte de confiance accordée à François Hollande, contre 4 points pour Manuel Valls. Parmi les sondés de ce mois de janvier, seuls 26% déclarent accorder leur confiance au Président pour résoudre les problèmes de la France, contre 32% pour le Premier ministre, tandis que la proportion d’opinions négatives est en hausse (71% pour Hollande et 64% pour Valls).

Les résultats du sondage n’ont rien d’étonnant, le schéma étant similaire à celui qui avait suivi les attentats de Charlie Hebdo. Une fois l’émotion passée, la réalité sociale, économique et politique reprend le dessus : constitutionnalisation de l’état d’urgence, déchéance de nationalité, bombardements en Syrie... Autant d’éléments qui prouvent la droitisation du gouvernement et expliquent, en partie, la chute de popularité d’Hollande et Valls, en particulier chez les électeurs de gauche. L’absence totale de résultats économiques et sociaux est l’une des explications majeures au fait que la baisse de confiance chez les cadres - qui constituent une part importante de l’électorat socialiste - soit aussi importante, avec -10%. Une absence de résultat qui, combinée aux positions pro-patronales du gouvernement sur le plan politique mais aussi répressif - l’épisode du procès des GoodYear en est la parfaite illustration - explique aussi la baisse de popularité d’Hollande auprès des ouvriers (-8%) Le temps montre l’incapacité du gouvernement à relancer l’économie du pays, dans une période de crise qui s’éternise. Et ce ne sont pas les vœux pieux "d’état d’urgence économique et social" d’Hollande qui inverseront la tendance.

Ces chiffres sont cependant à mettre en parallèle avec ceux qui concernent la popularité de Nicolas Sarkozy (-4 points) et Alain Juppé (-2 points), d’après un autre sondage Elabe réalisé en janvier également. Les résultats montrent que les politiques symbolisant le bipartisme ont de moins en moins de crédibilité et perdent progressivement la confiance des électeurs. Le climat actuel laisse présager que ce phénomène de désillusion croissante n’est pas prêt à s’estomper, et peut même s’accélérer aux rythmes des réformes néo-libérales à venir, de la répression croissante des travailleurs combatifs et de la pérennisation de mesures liberticides telles que l’état d’urgence.

 
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