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7 de janvier de 2022 Twitter Faceboock

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Le bras-de-fer des Grandpuits contre Total continue : soutenons-les le 10 janvier à Paris !
Louison Méry

Lundi 10 janvier 2022, les salariés de Grandpuits, leurs soutiens et des organisations écologistes se retrouvent devant la Cour administrative d’appel de Paris face à Total.

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Crédits Photo : Karim Ait Adjedjou

Alors que le Tribunal administratif de Melun avait donné raison à Total en rejetant le recours des salariés, la CGT, le CSEC de branche raffinage-chimie du groupe Total et le CSE de l’établissement de Grandpuits ont décidé de faire appel de cette décision.

En effet, la décision du tribunal de Melun entérinait alors une interprétation purement formelle de l’obligation de santé et sécurité de l’employeur dans le cadre des PSE. Dans le cas de Grandpuits, malgré une expertise très claire et les alertes des salariés, il a suffi à la Direction de produire un document d’un page intitulé « prévention des risques » pour que le juge considère que Total avait bien rempli son obligation. Exit la charge de travail déjà démesurée des salariés. Pas un mot non plus sur le risque industriel et biologique pourtant énorme sur ce site classé SEVESO seuil. Encore aujourd’hui les salariés ne savent rien des dangers générés par les nouveaux produits qu’ils vont manipuler.

Aussi, si le juge administratif accède à une revendication patronale de longue date, celle de restreindre autant que faire ce peut le contrôle de l’obligation de sécurité qui lui incombe, c’est bien d’un combat politique qu’il s’agit. Les salariés de Grandpuits font appel car ils savent que ce qui se joue est fondamental pour leurs conditions de travail, leur vie, l’avenir de leurs enfants, mais aussi celui de milliers de travailleurs confrontés aux mêmes enjeux.

De plus, depuis la tentative de mise en œuvre de la réorganisation par la Direction, tout confirme leurs inquiétudes. Une nouvelle expertise relative au « plan d’opération interne » destiné à la phase transitoire du projet est sans appel : de réels dangers sont caractérisés. Déjà, la réduction de l’équipe d’intervention à seulement 4 membres est intenable et allonge significativement les délais d’action des pompiers hypothéquant leur capacité à réagir à un sinistre et à en maitriser les conséquences. Contrairement à ce qu’affirme la Direction, le risque industriel est loin d’être réduit par les nouvelles unités de l’usine. A l’inverse, la juxtaposition de ces nouvelles productions combinée à la réduction drastique des effectifs augmente le risque réel de ne pas maitrise un incendie, une fuite ou une explosion tout comme l’angoisse de ceux qui vont travailler la boule au ventre.

Les accidents industriels sont fréquents chez Total et engagent tant l’avenir de la planète que la vie des salariés. Des fuites de produits toxiques polluent l’atmosphère et tue les scaphandriers. Un incendie peut ravager l’environnement en quelques minutes et étouffer les pompiers chargés de l’éteindre.

Dans le cas de Grandpuits, il faut également savoir que les raffineurs sont voisins de l’usine BOREALIS, petite sœur d’AZF. Alors qu’on commémorait les 20 ans de cette tragédie qui a couté la vie à 31 travailleurs, les salariés de Grandpuits sont déterminés à aller jusqu’au bout.

Pour toutes ces raisons, c’est bien par l’union et la solidarité la plus ample ainsi que par la construction d’un rapport de force solide qu’il est possible de faire plier la multinationale, responsable consciente de la destruction de la planète depuis tant d’années. Une conférence de presse est appelée, lundi 10 janvier à 8h, 68 Rue François Miron à Paris.

 
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