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La Izquierda Diario
11 de février de 2022 Twitter Faceboock

Pas de fachos dans nos facs
« La jeunesse emmerde le front national » : Bardella refoulé de Science Po Bordeaux par les étudiant.e.s
Eloïse Mylan, Correspondante Science Po Bordeaux

Jeudi 10 février, des centaines d’étudiant.e.s ont bloqué l’établissement de Sciences Po Bordeaux, faisant annuler la conférence de Jordan Bardella. Au lendemain de la victoire politique contre Génération identitaire à la Sorbonne à l’occasion de la venue d’Anasse Kazib, c’est une nouvelle démonstration qui fait passer un message clair : la jeunesse fera bloc face à l’extrême droite !

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Alors que Jordan Bardella, membre du Rassemblement National, était invité dans le cadre d’un “Grand Entretien” à l’IEP, jeudi 10 février, plus d’une centaine d’étudiant.e.s à Bordeaux ont bloqué l’accès à l’établissement pour empêcher la tenue de ce qui était en réalité un meeting politique.

Plus d’une centaine d’étudiant.e.s se sont donc spontanément rassemblé.e.s ce mercredi en amont de la venue de Bardella. Blocage des salles, de l’entrée de l’IEP, « Bardella casse-toi » tagué sur le parvis de l’université, banderole et chant combatif durant près d’une heure et demie, c’est par leur détermination qu’ils ont fait annuler la conférence du bras droit de Marine Le Pen.

Face à la présence d’associations d’extrême droite, comme le Cercle Mauriac à l’initiative d’une communiqué particulièrement LGBTIphobe il y a peu, les slogans fusent et les « Bardella, barre toi de là ! Sciences Po est antifa ! », « la jeunesse emmerde le front national » se succèdent. Les pancartes féministes et antiracistes brandies renforcent la solidarité entre les étudiant.e.s rassemblé.e.s. Un rassemblement massif qui montre à la direction et aux groupes d’extrême droite que la banalisation des discours réactionnaires ne passera pas à Science Po Bordeaux.

Revenant sur la mobilisation, une étudiante explique : « on s’est mobilisé car les idées d’extrême droite sont des attaques envers toutes les minorités. Elles sont présentes partout, à la télé, à la radio même sur France Inter, on estimait qu’elles n’avaient pas de place dans notre établissement. Ces idées ne sont pas une opinion, ce sont de la haine”.

La mobilisation des étudiant.e.s jeudi 10 février a démontré une réelle riposte de la jeunesse qui n’accepte plus les politiques racistes, sécuritaires et anti-populaires. Malgré une tentative de l’administration de désamorcer les tensions en prônant « la liberté d’expression », le blocage et l’occupation du lieu de la conférence ont mené à l’annulation de la rencontre sous les hourras et l’internationale.

Dans un tweet, Jordan Bardella s’est avoué vaincu. Si le ridicule ne tue pas, sa mise en garde envers les « gauchistes hirsutes » apparaît comme une inquiétude face à une jeunesse qui lui a fait passer un message clair : lui et ses discours réactionnaires n’ont pas leur place dans nos campus.

Une jeunesse qui comme l’affirme une étudiante sur place, « a envie d’imposer nos idées pro LGBTI, féministes, anti-racistes. Les groupuscules d’extrême droite veulent faire beaucoup de bruit, nous voulons faire contre-poids et en faire beaucoup plus ».

"Anasse Kazib est venu à science po Bordeaux en novembre dernier et a réuni plus de 400 personnes », rebondit une étudiante de l’IEP. « C’était important car c’est un candidat à l’élection présidentielle qui ne bénéficie d’aucune couverture médiatique et qui porte les luttes et intérêts de la majorité d’entre nous, et il a pu l’affirmer auprès de la jeunesse qu’il défend. Les deux choses ne sont pas comparables, entre un discours de haine et un discours qui nous représente il y a trois fossés ! » conclue-t-elle.

 
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