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La Izquierda Diario
18 de avril de 2022 Twitter Faceboock

L’extrême droite toujours du coté du patronat
66 millions d’euros pour le PDG de Stellantis : « choquant » mais justifié pour Le Pen
Vincent Duse

Interrogée sur la rémunération record du PDG de Stellantis, Le Pen s’est dite choquée avant de justifier la rémunération par les bénéfices réalisés par l’entreprise.

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La rémunération de Carlos Tavares fait grand bruit ces derniers jours. Et pour cause : Carlos Tavares, PDG de Stellantis (ex-PSA) et chouchou de la bourgeoisie va toucher une rémunération de 19 millions d’euros qui pourrait s’accompagner de 47 millions d’euros de prime. Avec un calcul rapide, la somme représente 180 000 euros par jour, dimanche et jours férié compris. Rapporté par années de travail, il s’agit de 326 années d’un salarié de Stellantis.

Une somme d’autant plus scandaleuse que dans les dernières négociations salariales, la boîte n’avait proposé que 3,2 % d’augmentation, ce qui fait 1 euro par jour, ainsi qu’une prime de 3600 euros à condition de ne compter aucune absence dans l’année (ce qui n’arrive jamais) et de ne pas être intérimaire.

Marine Le Pen trouve la rémunération choquante mais justifiée « pour une fois »

Interrogée par un journaliste sur cette nouvelle, Marine Le Pen s’est dite choquée mais trouve le salaire justifié. "Marine Le Pen trouve ce salaire choquant, même si elle estime qu’il est justifié par les bons résultats de l’entreprise :13 milliards d’euros de bénéfices en 2021" rapporte France Info. « C’est choquant, mais moins choquant que pour d’autres » aurait expliqué Marine Le Pen, car « pour une fois », cette rémunération va de pair avec « de bons résultats ». Une façon de ne pas critiquer trop durement le PDG de Stellantis et de justifier au final sa rémunération, qui plaira certainement à tous les salariés virés dans les plans de restructurations, 25 000 en 5 ans.

D’autant que les bénéfices faramineux du groupe Stellantis - 13 milliards d’euros en 2021 – ont été réalisés sur la peau de ces ouvriers avec des cadences infernales, alors qu’ouvrier sur deux est précaire et jeté dès que l’entreprise n’en a plus besoin. La candidate qui se dit « proche des ouvriers » montre à nouveau qu’elle n’a rien à faire de la précarité et des licenciements, comme l’indique son programme qui ne défend les augmentations de salaires que par les baisses de charges (donc le sacrifice de la sécurité sociale) et refuse toute augmentation du SMIC.

Une position finalement proche de celle de Macron, qui a poussé l’hypocrisie jusqu’à dire, par la voix de Bruno Lemaire, qu’il faudrait faire une loi européenne pour plafonner les rémunérations des dirigeants. Un mensonge éhonté qui sera oublié dès l’élection passée.

Ni Le Pen ni Macron, préparons la contre-offensive ouvrière dans la rue

Rien de neuf sous le soleil : que ce soit Macron ou Le Pen, ils choisiront toujours les capitalistes contre nos intérêts de classes. La politique ultra-libéral est le ciment des deux candidatures, au service des classes dominantes. Face à ce duel réactionnaire, nous devons nous organiser pour faire face aux attaques à venir dans la prochaine période. Pas choisir le « moindre mal », mais batailler pour la construction d’un mouvement qui part de la base pour résister aux offensives et contre-attaquer. Nous sommes des millions et nous pouvons faire front contre nos ennemis, qu’il s’agisse de Macron ou de sa version plus réactionnaire, Marine Le Pen.

 
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