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La Izquierda Diario
16 de juin de 2022 Twitter Faceboock

Violences patriarcales au sommet de l’Etat
« Ça vous fait quoi de travailler avec des gens accusés de violences sexuelles ? », Borne mise à mal par une riveraine
Théo Agapé

En déplacement dans le Calvados, Elisabeth Borne a été interpellée par une riveraine au sujet des différents scandales de violences sexuelles mettant en cause plusieurs de ses ministres ; Damien Abad, ministre des Solidarités qui connaît de nouvelles accusations de tentative de viol, mais aussi Gérald Darmanin. Mise à mal, la Première ministre a tenté de défendre l’indéfendable, alors que les casseroles s’accumulent pour son gouvernement !

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Crédits photo : capture d’écran BFM TV

Une semaine après l’interpellation de Macron par une lycéenne au sujet de la nomination de ministres impliqués dans des affaires de viols, qui a valu à la jeune étudiante une visite des gendarmes à son lycée afin de l’intimider, c’est au tour d’Elisabeth Borne, en déplacement dans le Calvados ce mercredi, d’être interpellée par une femme concernant les différentes accusations de violences sexuelles à l’encontre de Damien Abad, mais aussi de Gérald Darmanin.

Alors même que nous apprenions hier dans une enquête de Médiapart une nouvelle affaire de violences sexuelles dans laquelle est impliqué l’actuel ministre des Solidarités, le gouvernement continue de protéger celui qui cumule désormais au moins trois accusions de viol ou tentatives de viol !

« Qu’est-ce que cela vous fait de travailler avec des gens accusés de violences sexuelles ? » lance la jeune femme à la Première ministre qui répond vouloir s’en remettre à la justice, tentant coûte que coûte de défendre son gouvernement. La jeune femme la relance au sujet des accusations cette fois-ci à l’encontre de Gérald Darmanin, à l’encontre de qui une plainte avait été déposée pour harcèlement sexuel et abus de confiance : « Pourquoi il est encore là ? », a demandé la jeune femme, ce à quoi Elisabeth Borne lui a répondu : « Moi je ne suis pas juge vous savez »

La semaine dernière, c’était le chef de l’Etat qui tentait derrière la « présomption d’innocence » de couvrir son nouveau ministre Damien Abad, rappelant toute l’impunité dont bénéficient les hauts responsables de l’Etat. « On ne peut pas avoir confiance en des gens qui ont des casseroles, retorque la passante, ce n’est même plus des casseroles, c’est une cuisine complète au cul ! »

Embarrassée, la première ministre botte en touche prétextant que « c’est un sujet qu’on ne règle pas du jour au lendemain ». Plus tard au cours de son déplacement, elle réitèrera également ne pas vouloir se « prononcer sur la base de témoignages anonymes »

Alors qu’au cours de sa timide campagne présidentielle, Macron avait de nouveau annoncé que « l’égalité femme-homme » serait la « grande cause du quinquennat », avant de nommer une femme Première ministre, cette habitante a ainsi démontré toute l’hypocrisie du gouvernement sur le sujet.

« Il y a des femmes qui meurent sous les coups de leur mari ! ». Et pour cause, l’année dernière encore, ce ne sont pas moins de 113 femmes qui ont été victimes du poids du système patriarcal. Interviewée sur BFM TV après son intervention, l’ancienne gilet jaune est également revenu sur le rôle de l’institution policière qui ne protège en aucun cas les femmes : « laisser entendre que porter plainte protège les femmes n’est malheureusement pas vrai. Il y a 65% des victimes de féminicides qui ont porté plainte ou au moins signalé à la police qu’elles subissaient des violences. Donc signaler à la police ou porter plainte, ne vous protège pas, c’est faux ! ».

Comme nous l’écrivions il y a quelques jours après l’interpellation de Macron par une lycéenne, c’est une nouvelle injure pour toutes les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles à laquelle s’est adonnée, dans une position de plus en plus inconfortable, la Première ministre lors de son déplacement.

Ces affaires de violences sexistes et sexuelles au sommet de l’Etat continuent d’éclabousser Macron et son gouvernement, mis en difficulté après le premier tour des législatives, et alors qu’ils devraient se diriger vers une majorité faible et divisée à l’assemblée nationale. Face à l’impunité de la classe politique et à l’hypocrisie du gouvernement sur la question des violences faites aux femmes, seule l’organisation en toute indépendance de l’Etat et de ses institutions permettra d’imposer un plan à la hauteur pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

 
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