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18 de juillet de 2022 Twitter Faceboock

Première ligne
Canicule. Un ouvrier meurt en pleine rue à Madrid, des centaines de morts dans la péninsule
Phil Adrian

Comme partout en Europe, les deux pays de la péninsule ibérique subissent des températures records et des centaines de victimes ont d’ores et déjà été enregistrées. Symbole de la situation de la classe ouvrière face à la canicule : un agent de propreté de 60 ans est mort au travail à Madrid.

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Crédits photos : Valentine Chapuis/ AFP

Le bilan ne cesse de s’aggraver de jour en jour. Confrontés à l’extrême vague de chaleur que subi l’Europe depuis une semaine, le Portugal et l’Espagne voient se multiplier les victimes dues à des températures insupportables pour les populations. En Espagne, le chiffre record de 123 décès a été atteint pour la seule journée de ce vendredi, faisant passer la barre des 360 morts du fait de la canicule entre le 10 et le 16 juillet, selon l’institut de santé Carlos III.

Au Portugal, la situation est tout aussi alarmante, où l’on compte une surmortalité de 238 personnes de plus par rapport à la même période en 2021. À Lousa, au centre du Portugal, les autorités ont enregistré un record de température de 46,3 degrés la semaine dernière. Des chiffres qui mettent en lumière la gravité de la période que l’on traverse, et du coût de cette canicule pour les plus fragiles et les plus précaires.

De nombreuses victimes de ce désastre humain et écologique sont bien sur des personnes âgées ou fragiles, mais aussi des travailleurs forcés de continuer de travailler malgré la chaleur insoutenable, et face à la pression patronale, hostile à mettre en place des conditions de travail qui ne mettent pas la vie des employés en danger.

Allongé mort sur le trottoir, une température corporelle à 41,5°, le cas de cet agent de propreté urbain de 60 ans, mort au travail en pleine rue à Madrid du fait de la chaleur insupportable est emblématique du cynisme de la gestion capitaliste de la crise.

Les décès dus aux vagues de chaleur se multiplient, les incendies redoublent à cause de l’augmentation des températures partout sur terre, et les périodes de sécheresse se rallongent. Pour autant, les capitalistes nient leur responsabilité dans des dérèglement cataclysmique tant ils seront les derniers à en payer le prix. Si les différents gouvernements européens cherchent à minimiser l’aberration que constituent ces vagues de chaleur de plus en plus nombreuses et violentes, et ne voient aucun problème à les banaliser, il est nécessaire de concevoir leur origine et leur contingence. Ces températures anormales sont les conséquences directes de la crise climatique impulsée par le capitalisme et dont les classes populaires sont les premières victimes.

Parce que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui ont le plus intérêt à arrêter le massacre et parce que ce sont eux qui, au cœur du mode de production capitaliste, peuvent en influer le cours, seuls eux sont à même de mettre l’écologie au centre de s’en saisir efficacement. La classe ouvrière est la seule force capable de de mettre un terme au danger que nous fait courir le capitalisme.

 
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