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6 de septembre de 2022 Twitter Faceboock

Crise énergétique
Arc International met 1 600 salariés en chômage partiel : ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise !
Olga Hagen

Macron préconisait la « sobriété énergétique », nous y voilà : à Arc International, géant de la verrerie dans le Pas-de-Calais, 1 600 travailleurs viennent d’être mis au chômage partiel. Après Duralex, un nouvel exemple qui démontre que les grands patrons feront tout pour maintenir leurs profits et faire payer la crise aux travailleurs.

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Crédits : Philippe Huguen / AFP

C’est une « grosse claque pour le personnel qui s’attendait plutôt, au regard de l’inflation, à avoir une augmentation de salaire », déclare Frédéric Specque, délégué central CGT, à l’AFP. Deux jours par semaine, ils seront au moins un tiers en chômage partiel, pour une durée qui ira a minima jusqu’à la fin de l’année.

Le directeur de communication de l’entreprise a déclaré que c’est la hausse de l’énergie et la baisse du pouvoir d’achat qui sont responsables de la situation, désignant un « carnet de commandes chargé au premier semestre, mais qui s’effondre ». Il ajoute : « Aujourd’hui plus personne ne veut acheter des articles de vaisselle, de verrerie. Les gens mettent plutôt leur argent sur le chauffage qu’ils vont payer cet hiver, le gasoil qu’ils vont mettre dans leur voiture. »

Si la hausse des prix de l’énergie et les conséquences sur les conditions matérielles de la populations sont toujours plus importantes, les travailleurs se retrouvent, une fois de plus, à payer la crise. Car alors que les dirigeants de chez Arc affirment eux-mêmes que l’entreprise a fait « un très bon » premier semestre en 2022, les travailleurs qui se retrouvent en situation de chômage partiel ne toucheront que 84% de leur salaire. Une baisse de revenus lourde, couplée à l’inflation qui frappe déjà durement les travailleurs.

Or, la moindre des choses, c’est qu’alors même qu’ils ont fait des profits records, les patrons doivent assurer le maintien des emplois et des revenus de leurs salariés. Plus encore, et comme mentionné au début de l’article, les salaires doivent plus que jamais être augmentés et indexés sur le cours de l’inflation. A savoir que le patron de chez Arc International n’est autre que le fils de l’une des plus grosses fortunes françaises, qui possédait l’entreprise avant lui.

S’ils disent ne pas en être capable de prendre sur leurs profits, qu’ils ouvrent leur compte ! En effet, alors qu’ils cherchent à naturaliser le "chômage partiel" comme réponse "universelle" à la crise, il faut rappeler que ce mécanisme finit toujours par payer la crise aux travailleurs puisque leurs salaires sont diminués.

Si les capitalistes ne souhaitent pas produire, les travailleurs eux-mêmes ont la capacité de contrôler leur outil de travail. C’est aux grands patrons de payer la crise, et si nécessaire, il faudrait nationaliser, sans indemnité ni rachat, ces entreprises sous contrôle des travailleurs. Une revendication certes radicale, mais nécessaire, dans un contexte d’inflation où les travailleurs sont et seront toujours les variables d’ajustement du patronat.

 
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