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La Izquierda Diario
23 de septembre de 2022 Twitter Faceboock

Justice pour Mahsa Amini et tous les réprimés !
Révoltes en Iran : au moins 50 personnes tuées par les forces de répression lors des manifestations
Camille Tesga

Depuis la mort de Mahsa Amini, des révoltes massives ont explosé en Iran. Les soulèvements contre le régime théocratique sont confrontés à une répression féroce. A ce jour, au moins 50 manifestants ont été tués par les forces répressives de l’Etat.

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Crédits photo : AFP

La mort de Mahsa Amini vendredi dernier, tuée par la police des mœurs iranienne, a déclenché un mouvement de protestation pour les droits des femmes, contre le port obligatoire du hijab et le régime théocratique. Depuis une semaine, des manifestations ont éclaté dans 80 villes du pays, sous les cris de la population qui scandent « Ni Shah - ni Guide Suprême ! » et se soulèvent contre le régime théocratique. Mais face aux révoltes, le gouvernement déploie une répression féroce pour tenter de faire taire la colère.

« Quelle que soit la région d’Iran d’où vous entendez moins de voix, sachez que les affrontements entre la population et les forces de l’ordre y sont plus intenses » : Un appel diffusé par un manifestant iranien ce jeudi sur les réseaux sociaux et relayé par Le Monde donne le ton sur la violence que subissent les manifestants. Canon à eau, lacrymogènes, mais aussi tirs à balles réelles : selon le bilan de l’ONG Iran Human Rights publié ce vendredi, au moins 50 manifestants auraient été tués depuis la semaine dernière.

Une répression d’État connue pour sa violence, qui avait coûté la vie à 1500 personnes lors des révoltes de 2017 et de 2019 selon Médiapart. Mais l’autre versant de la violence du gouvernement s’incarne dans les arrestations « préventives ». Étudiants comme journalistes sont convoqués, perquisitionnés et arrêtés : une habitante de Téhéran contactée par Le Monde explique que « ma cousine a été arrêtée à Boukan, dans l’Azerbaïdjan-Occidental. Tous ont été relâchés après un ou deux jours, faute de place dans les centres de détention. Le corps et le visage de ma cousine sont couverts de bleus, mais elle refuse de raconter ce qu’elle a subi ».

Alors que le climat répressif s’intensifie et que l’accès aux réseaux sociaux ont déjà été restreints, le corps des gardiens de la révolution islamique, Pasdaran, une organisation paramilitaire qui dépend du chef d’État Iranien, a déclaré dans un communiqué « Nous avons demandé aux autorités judiciaires d’identifier les personnes qui diffusent de fausses nouvelles et des rumeurs sur les médias sociaux et dans la rue et qui mettent en danger la sécurité de la société, et de les traiter de manière décisive ».

Aujourd’hui, le régime politique de Ebrahim Raïssi fait l’objet d’une crise de légitimité et cristallise toute la colère qui s’exprime dans les rues iraniennes. Face à la classe dirigeante iranienne et aux puissances impérialistes, la gauche internationale et les mouvements féministes du monde entier devraient reprendre la bannière des femmes, des jeunes et des travailleurs iraniens en lutte, dans l’esprit des manifestations contre les violences policières qui se sont répandues dans le monde entier suite à la mort de George Floyd aux Etats-Unis. Les problèmes auxquels nous sommes confrontés en tant que classe dépassent nos frontières et ne peuvent être résolus qu’à niveau international, en toute indépendance des puissances impérialistes et lutter au contraire pour la levée des sanctions et la fin de l’immixtion impérialiste en Iran.

 
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