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La Izquierda Diario
18 de janvier de 2023 Twitter Faceboock

Non aux licenciements !
Sanofi licencie trois salariés après une grève historique : stop à la répression patronale !
Violette Guibert

Le géant de l’industrie pharmaceutique Sanofi a connu cet automne un fort mouvement de grève, suivi par des travailleurs des 16 sites du groupe. Quelques semaines après la fin du mouvement, trois ex-grévistes ont été licenciés, dont un travailleur du site de Montpellier et deux élus CGT du site du Trait en Normandie.

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Crédits photo : France Télévisions

Le 14 novembre dernier, les NAO (négociations annuelles obligatoires) à Sanofi déclenchent un conflit social d’ampleur, en raison d’augmentations de salaires bien en dessous de l’inflation. La grève dure environ un mois, sur tous les sites du groupe. Entre black-out médiatique, les grévistes luttent avec courage avant que les différents sites finissent par reprendre le travail de concert. Des augmentations et primes ont certes été obtenues, mais elles ne compensent toujours pas l’inflation et le climat de sortie de grève, orageux, est celui d’une accalmie qui ne va pas durer.

Juste après la fin de la grève, quatre travailleurs reçoivent une convocation à un entretien en vue de sanctions, ce qui donne lieu le 4 janvier à des grèves de soutien dans plusieurs sites du pays et à des rassemblements devant les bureaux des RH locaux.

Quelques jours après ces entretiens, nous avons appris tout d’abord le licenciement du travailleur de Montpellier, suivi hier de celui des deux élus CGT du Trait. Le patronat a ciblé des militants « gênants », parmi ceux qui ont été les plus actifs dans le mouvement de l’automne, tentant ainsi de désarmer les travailleurs du groupe à la veille de la bataille contre la réforme des retraites. Dans un communiqué du 22 décembre, des syndicalistes de Sud-chimie à Montpellier évoquaient une répression ayant aussi pour but « de faire des exemples et ainsi dissuader l’ensemble des salariés de faire valoir leurs droits par la grève et la mobilisation ».

Pour cela, les patrons n’ont pas hésité à recourir à des méthodes crapuleuses : Alaoui, délégué syndical CGT licencié au Trait, s’est par exemple vu reprocher des « faits de blocage total », alors même que le site n’était pas bloqué. Seul un piquet de grève était monté à côté de l’une des trois entrées. Des méthodes similaires ont été observées à Montpellier, avec des tentatives régulières, tout au long de la mobilisation, de faire constater par un huissier de prétendus blocages. Dans un communiqué du 16 janvier, la CGT revendique la ré-intégration des travailleurs licenciés et l’abandon de toute sanction, dénonçant une atteinte au droit de grève.

Plus que jamais en cette période d’inflation, mais aussi dans la perspective d’une lutte d’ensemble de notre classe contre la réforme des retraites, il est nécessaire de montrer que la solidarité est l’arme des travailleurs, en médiatisant cette répression patronale scandaleuse et en exigeant la ré-intégration des grévistes réprimés. A Montpellier, la caisse de grève du mouvement est toujours ouverte aux dons et il est possible d’y exprimer sa solidarité envers le travailleur et père de famille licencié sur ce site.

Non aux sanctions contre les grévistes ! Solidarité avec tous les travailleurs licenciés !

 
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