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La Izquierda Diario
23 de janvier de 2023 Twitter Faceboock

Violences policières
Un manifestant amputé d’un testicule après un matraquage policier, l’État tente de le décrédibiliser

Réprimé lors de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi, un homme qui a reçu un coup de matraque d’un policier dans les parties génitales alors qu’il était à terre a dû être opéré et amputé d’un testicule la semaine dernière. La police continue de mutiler des manifestants.

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Crédits photo : Capture d’écran FranceNews24

Le 19 janvier a eu lieu une mobilisation massive dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. A Paris, la police était mobilisée pour réprimer la contestation, et, en tête de la manifestation, les policiers des compagnies d’intervention ont chargé les manifestants et les journalistes.

Parmi eux, un homme de 26 ans, Ivan S., ingénieur de profession, qui avait décidé de prendre un appareil photo pour couvrir la manifestation. Celui-ci a reçu un coup de pied d’un policier et est tombé au sol avant qu’un second policier ne lui porte un coup de matraque dans les parties génitales.

Témoignant auprès de Libération, l’homme a expliqué que le soir même la douleur dans la zone visée par le coup est devenue insoutenable, et qu’il s’est dirigé aux urgences où on lui a amputé un testicule.

Ce lundi 23 janvier, l’avocate de la victime, Lucie Simon, était sur le plateau de BFMTV où elle a confirmé le dépôt d’une plainte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique entraînant une mutilation » . L’avocate a dû défendre l’homme agressé face aux questions du journaliste qui l’interrogeait sur « la légitime défense » du policier face à un homme tombé au sol.

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« Est-ce que vous avez la certitude que votre client ne participe pas aux violences ? » « Vous êtes sûre et certaine que cette action policière ne rentre pas dans le cadre légal ? Ce comportement là ne rentre pas dans le cadre de ce que doit être le maintien de l’ordre ? » a interrogé le journaliste. Des tentatives de décrédibiliser la victime des violences policières et légitimer l’agression des policiers.

C’est également la tactique entreprise par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran qui a dit « s’interroger sur le contexte » de l’agression en réaction à l’article de Libération consacré à la mutilation et a affirmé sur BFMTV qu’il faut « identifier ce qui relève de la légitime défense ou non ».

La préfecture à Paris dans le commentaire à Libération insiste elle aussi sur « le contexte violent » qui légitimerait l’agression des policiers : « Dans un contexte d’extrême violence et dans le cadre d’une manœuvre de police pour interpeller des individus violents, le préfet de police a demandé à ce que les circonstances exactes de l’incident rapporté soient éclaircies ».

Ces dernières années, la liberté de manifestation est attaquée en permanence par l’appareil répressif de l’Etat français. La repression des manifestations des gilets jaunes a laissé des dizaines de manifestants mutilés. GLI-F4, LBD, gazs lacrymogènes et arrestations préventives ont alors été le lot de nombreux manifestants tandis que les images de violences faisaient le tour du monde. Alors que le ministère de l’Interieur annonçait que plus de 10.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés le 19 janvier dans toute la France dont 3.500 à Paris, ce drame montre que la répression policière se poursuit avec violence.

Le mouvement social doit se préparer à la répression à venir contre le mouvement de grève, qui se matérialise non seulement au travers des violences policières mais aussi des menaces contre le droit de grève qui se multiplient ces derniers jours.

 
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