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La Izquierda Diario
2 de février de 2023 Twitter Faceboock

Victoire du collectif anticapitaliste
40% des voix au Mirail : le Poing Levé première force étudiante de la fac !
Le Poing Levé Mirail

Après trois jours de campagne militante pour les élections étudiantes, le Poing Levé arrive largement en tête, avec 40% des voix. La victoire écrasante d’un collectif anticapitaliste qui dénonce l’antidémocratie des conseils de fac marque une défaite pour la cogestion universitaire. Un signal très encourageant pour la reconstruction d’un mouvement étudiant politique qui lutte aux côtés des travailleurs !

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Crédits photo : Révolution Permanente Toulouse

Succès écrasant pour la liste du Poing Levé aux élections des conseils centraux qui obtient 40 % des voix ! Les étudiant.es de l’université Toulouse II- Le Mirail étaient appelés à élire leurs représentants étudiants du 30 janvier au 1er février. A l’issue d’une campagne dynamique et militante, nous obtenons trois sièges au Conseil d’Administration (+1) et 6 sièges à la Commission Formation et Vie Universitaire (+2).

En deuxième place vient la liste des Etudiant.es Progressistes (UEC, UET, UNEF) qui obtiennent 1 siège au CA (- 2) et 3 sièges à la CFVU (- 4). La CGT Sela arrive juste derrière et entre au CA avec 1 siège et à la CFVU avec 3 sièges. Les militant.es de la FAGE qui sont apparus (pour disparaître aussitôt) obtiennent 1 siège au CA ( = ) et 4 à la CFVU (+2). La FAGE nous dira si cela valait le coup de payer une dizaine de billets de train à leurs permanents pour obtenir 345 voix (ça fait cher la voix), et en espérant qu’ils auront au moins eu le temps de visiter la ville. L’UNI qui a essayé de se présenter avec une liste qui masque son programme raciste en demandant plus de bancs sur le campus et moins de queue au RU repart la queue entre les jambes et n’obtient aucun siège.

Cette élection montre d’abord que les étudiant.es ont massivement voté pour une organisation de lutte, sur le terrain, présente toute l’année. Ils ont en revanche davantage boudé les électoralistes professionnel.les qui font la tournée des élections (tant à l’UNEF qu’à la FAGE). Sans leur place dans les organes de co-gestion universitaires et les subventions qu’elles y reçoivent, ces organisations disparaîtraient en fait purement et simplement.

Les étudiant.es ont également porté leurs votes vers une organisation qui a tenu un discours clair sur l’anti-démocratie des conseils universitaires, et maintenu une critique sans concession à la co-gestion universitaire. Il s’agit d’un signal important pour toutes les organisations traditionnelles du syndicalisme étudiant empêtrées dans la co-gestion et qui ont de fait disparu d’un point de vue militant. Ainsi, la liste de prétendue « union de la gauche », qui ne rassemblait en réalité que l’UEC, les autres n’ayant plus aucune force militante, n’a pas permis de ressusciter les astres morts que sont l’UET et l’UNEF.

Sur le fond, cette élection nous conforte dans l’idée que face à une crise historique et multiforme du capitalisme (crise économique, crise écologique, remontée des tensions économiques et militaires entre grandes puissances), se cantonner à une perspective syndicale étudiante est une impasse. Ou pour le dire autrement ne parler aux étudiants que des problèmes étudiants et (faire) croire qu’on pourrait les résoudre sur le terrain étroit de l’université est voué à l’échec.

Pendant toute la campagne nous avons martelé le fait que pour résoudre réellement la précarité étudiante, il faudra gagner un revenu étudiant à hauteur du SMIC financé par les grandes fortunes, pour en finir avec toute forme de sélection il faudra des plans d’investissement massifs à l’université, que la lutte contre la destruction de la planète ne se résoudra pas en installant plus de cendriers à la fac mais en luttant contre les grands capitalistes qui sont les plus gros pollueurs. De même, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne pourra être effective que si elle est menée en indépendance totale des présidences d’université, ce sans se cantonner aux murs de la fac. Pour gagner sur ces revendications, nous avons besoin de construire un mouvement étudiant politique, qui se lie aux mobilisations de travailleur.euses avec qui nous partageons l’intérêt de bâtir une université ouverte à toutes et tous, au service des classes populaires et pas des intérêts capitalistes.

Notre génération ne se contente plus de demi-mesures, tout simplement parce que les capitalistes ne daignent même plus les accorder et que face à l’avenir de misère qu’ils nous promettent, il faut des solutions radicales. C’est aussi comme cela qu’il faut interpréter la hausse massive de la participation de la jeunesse aux manifestations contre la réforme des retraites à partir de la manifestation du 31 janvier. Une colère contre la réforme des retraites, bien entendu, mais qui déborde largement du seul rejet de la réforme pour remettre en cause tout le projet de société que Macron incarne.

Face à cela, nous l’avons vu, les éditorialistes prennent peur et donnent de la voix pour inciter les jeunes à l’apolitisme et au « je m’en foutisme » individualiste au moment où la lutte des classes atteint des niveaux historiques dans le pays.

@revpermanente Pascal Praud méprise la jeunesse mobilisée, une l'appelle pour rétablir la vérité. (source : Erell, militante au Poing Levé Toulouse au micro de RTL) #pascalpraud #rtl #reformedesretraites #macron #grevegenerale #grevereconductible #étudiants #LePoingLevé #blocagetotal #inflation #precariteetudiante #jeunessemobilisee ♬ original sound - Revolution Permanente

En 1964, à quelques encablures de Mai 68, Jean Paul Sartre écrivait dans un article : « Dire de la jeunesse qu’elle est dépolitisée, c’est souhaiter qu’elle le soit et travailler à ce qu’elle le devienne un peu plus. [Cela] consiste à présenter inlassablement, tout en feignant de s’en affliger, l’image d’une jeunesse désenchantée, cynique, politiquement inutile et inefficace. Dans ce miroir peint qu’on lui tend, le jeune homme croit finalement se reconnaître. Il se dit : « Si tous les autres sont comme ça, sans doute le suis-je aussi. » C’est une propagande remarquablement bien faite. »

Loin du syndicalisme étudiant dépolitisé ou du prétendu désintérêt de la jeunesse pour les questions politiques, cette campagne au Mirail a donné à voir une jeunesse très politique qui a porté son vote vers une organisation ouvertement anticapitaliste qui a dénoncé l’impasse de la co-gestion universitaire avec les présidences des facs et le gouvernement et affirmé que ce sont nos mobilisations qui nous permettront d’améliorer nos conditions de vie. La situation nous offre la possibilité de passer dès maintenant aux travaux pratiques en mettant toutes nos forces dans la bataille contre cette réforme des retraites pour gagner la retraite à 60 ans pour toutes et tous et un salaire étudiant pour toutes et tous !

Nous nous adressons à toutes les personnes qui ont voté pour notre liste, qui se sont investies dans cette campagne, en les appelant à rejoindre le Poing Levé pour construire ensemble un mouvement étudiant combatif qui défende une perspective anti-capitaliste et révolutionnaire aux côtés du monde du travail !

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