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La Izquierda Diario
2 de mars de 2023 Twitter Faceboock

Extrême droite hors de nos facs !
Tractage de l’Action Française à l’UBM : ne laissons aucune place à l’extrême droite dans nos facs

Ce mercredi, le groupuscule d’extrême droite Action Française Bordeaux a tenu une table et tracté sur le campus de l’Université Bordeaux Montaigne. L’extrême droite n’a pas sa place dans nos facs : mobilisons-nous pour les en sortir !

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Ce mercredi 1er mars, une quinzaine de militants de l’Action Française Bordeaux, branche locale du groupuscule d’extrême droite, a débarqué sur le campus de l’Université Bordeaux Montaigne en fin d’après-midi, au milieu des cours à l’heure où l’université est presque vide. Profitant de l’absence des organisations mobilisées dans cette fac historiquement de gauche - en grande partie réunies au même moment devant le Planning Familial pour un rassemblement contre l’extrême droite -, ils ont tenu une table et distribué des tracts, casques à la main et “armés” de parapluies en pleine journée ensoleillée.

Une véritable opération commando pour diffuser un simple tract, traduisant l’hostilité de l’écrasante majorité des étudiants envers les idées réactionnaires. Sur un terrain qui leur est hostile, l’Action Française a tenté de surfer sur le phénomène morbide de la précarité étudiante. Avec un tract intitulé « ensemble contre la précarité étudiante, pour une réforme sociale des bourses », le groupuscule ultra-réactionnaire, qui voudrait revenir au temps de la monarchie absolue du XVIIIème siècle, cherche à se teinter d’un voile progressiste et social plein de démagogie pour essayer de s’implanter. Une mascarade qui doit être dénoncée par l’ensemble des organisations de jeunesse. Derrière les positions de l’AF contre la réforme des retraites se cachent en réalité des positions xénophobes, élitistes et surtout anti-sociales d’une extrême droite proche de Le Pen et de Zemmour.

Cette action n’est pour autant pas anodine et intervient dans une période où l’extrême droite se décomplexe de plus en plus. Des tags récurrents, à l’image de ceux sur le Planning Familial, SOS Racisme et deux mosquées, aux tentatives d’intimidations lors de la Pride, dans le quartier Saint-Michel, et plus récemment lors d’une conférence de la Nupes, l’extrême droite montre de plus en plus sa présence depuis l’été dernier sur Bordeaux.

Plus largement, dans les universités, les militants d’extrême droite ont multiplié les attaques ces derniers mois. En effet, des militants du Poing Levé à Montpellier ont été agressés physiquement et verbalement, plusieurs réunions de LFI ont subi des attaques de l’extrême droite (à Lyon, à Bordeaux, à Toulouse), et de groupes ultra-violents tels que le GUD, qui mène une campagne contre les organisations d’extrême gauche à la fac.

Ces groupuscules violents ne constituent pas qu’une menace envers les militants d’organisations politiques, mais aussi envers l’ensemble des étudiants ciblés par leurs discours haineux : femmes, personnes LGBTQIA+, personnes musulmanes ou assimilées comme telles, et racisées.

Cette décomplexion de l’extrême droite n’est pas le fruit du hasard. Le combat contre l’extrême droite et ses idées doit s’articuler à la lutte contre le gouvernement Macron, qui a été le fer de lance de l’offensive contre « l’islamo-gauchisme » à l’université et qui continue de marcher sur les plates-bandes de l’extrême droite en nous imposant des lois racistes et sécuritaires. Alors que Darmanin, qui est passé par l’Action Française, porte une nouvelle offensive xénophobe d’ampleur avec son projet de loi immigration, plus que jamais la lutte contre l’extrême droite passe par la lutte contre le gouvernement, et plus particulièrement au sein du mouvement contre la réforme des retraites.

Dans ce sens, les organisations de jeunesse, mais plus largement du monde du travail et politiques doivent faire front contre les tentatives de l’extrême droite d’exister et d’intimider. L’extrême droite n’a pas sa place à l’université, à chacune de ses actions, notre réponse doit être plus forte et massive.

 
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