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La Izquierda Diario
6 de mars de 2023 Twitter Faceboock

57 morts de la privatisation
Manifs et grèves en Grèce : l’accident ferroviaire réveille la colère dans le pays
Irène Karalis

L’accident ferroviaire qui a fait 57 morts en Grèce a réveillé la colère dans le pays. « La privatisation tue », « leurs profits, nos morts » : c’est au son de ces slogans que plusieurs milliers de manifestants ont manifesté ce dimanche, après deux jours de grève dans les transports jeudi et vendredi.

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Crédits photo : AFP / LOUISA GOULIAMAKI

En Grèce, l’accident ferroviaire qui a eu lieu la semaine dernière dans la nuit du mardi à mercredi a été la goutte de trop. Après des décennies de politiques d’austérité, de réduction des salaires et des pensions de retraite et d’incendies toujours plus dévastateurs chaque été, la tragédie de Tempi qui a fait 57 morts sonne comme un nouveau drame dont le gouvernement grec s’est rendu responsable.

Si le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a tenté de se dédouaner, invoquant une « tragique erreur humaine », personne ne s’y trompe : ce sont bien les politiques néolibérales de privatisation du service public grec qui sont à l’origine de la collision entre les deux trains qui a frappé le pays dans la nuit de mardi à mercredi. En cause : le manque de moyen pour le réseau ferroviaire et, surtout, le manque de technologies adéquates.

À Larissa, dès le jeudi soir, des centaines de personnes ont manifesté, scandant « La privatisation tue ! » et « Leurs profits, nos morts » devant les locaux de la compagnie Hellenic Train qui a été privatisée en 2016 et rachetée par le groupe ferroviaire public italien Ferrovie dello Stato Italiane. 2000 manifestants se sont retrouvés à Thessalonique, tandis que les cheminots, eux, ont fait grève pour dénoncer « le manque de respect dont ont fait preuve les gouvernements au fil du temps envers les chemins de fer grecs, ce qui a conduit » à ce drame. Aucun train n’était en circulation jeudi, et la grève a été reconduite vendredi.

Ce dimanche, journée de mobilisation nationale à l’appel des étudiants, des cheminots et des employés du public, 12 000 personnes se sont rassemblées devant le Parlement grec, brandissant des pancartes « À bas les gouvernements assassins », alors que les trains et les métros sont paralysés par une nouvelle grève. Les manifestants revendiquent la démission du gouvernement ainsi que davantage d’argent pour le réseau ferroviaire.

À Athènes, place de Syntagma, la police n’a pas tardé à réprimer, gazant et faisant fuir les manifestants. Une répression qui montre la fébrilité d’un gouvernement qui a déjà dû faire face à une grève générale et à des manifestations massives en novembre contre l’inflation et pour l’augmentation des salaires.

 
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