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6 de mars de 2023 Twitter Faceboock

Réforme des retraites
En reconductible depuis vendredi, les grévistes de l’énergie promettent une « semaine noire »
Dorian Maffei

La grève reconductible dans le secteur de l’énergie a débuté vendredi avec des baisses de production dans l’après-midi. Un déclenchement surprise trois jours avant le début prévu de la grève.

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Crédit photo : Revolution Permanente

La grève reconductible dans le secteur de l’énergie a débuté vendredi, avec des baisses de production d’électricité dans plusieurs centrales nucléaires. La CGT énergie avait "prévu d’organiser une semaine noire dans l’énergie" mais le passage de la loi au Sénat et l’examen de l’article 1 sur les régimes spéciaux "nous [ont] convaincu de commencer plus tôt" explique Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération CGT Mines et énergie sur France Info.

D’ores et déjà, les centrales nucléaires du Blayais, du Tricastin de Chinon, Flamanville, Gravelines, Paluel, St-Alban et St-Laurent ont vu leur production ralentie avec le blocage ou le retrait du réseau de plusieurs réacteurs. La grève a également débuté à la centrale hydraulique de Bort-les-Orgues et à la centrale thermique de Martigues. En tout, c’est environ 5000 MW de puissance qui sont sous le contrôle des grévistes.

La centrale hydroélectrique de Bort-les-Orgues (Corrèze) a enregistré ces derniers jours jusqu’à 80% de grévistes et la mobilisation s’est également étendue aux autres barrages du secteur qui en dépendent. Vendredi soir, pour le lancement de la grève, 300 MW ont été retirés du réseau pendant 4 heures. Dimanche soir une deuxième grève de trois heures a vu le jour et depuis ce lundi après-midi la centrale est de nouveau à l’arrêt "jusqu’au retrait" selon les grévistes.

Guillaume Rival témoigne : « Les jeunes et les moins jeunes sont motivés pour faire durer le mouvement, on attend des avancées au niveau du national avec le retrait du projet. L’article 1 a déjà été voté pour les régimes spéciaux qui nous concernent. On revendique le retrait pur et simple du projet ». D’après ses informations, demain, l’usine marémotrice de la Rance (Ille-et-Villaine) sera également à l’arrêt.

À la centrale nucléaire du Paluel (Seine-Maritime), la tranche n°2 qui représente 700MW est arrêtée depuis vendredi après-midi quasiment en continu. Chaque décision d’arrêt du réacteur est prise à la majorité par les équipes de quart qui sont renouvelées toutes les huit heures. L’assemblée du personnel de la centrale a également validé ce lundi après-midi le ciblage de points stratégiques dans le département pour des actions de « sobriété énergétique » en lien avec des salariés d’Enedis et de RTE à partir de mercredi.

À Saint-Alban, près de Toulouse, des salariés d’Enedis occupent un site depuis le 16 février. Depuis dimanche, le site Enedis de Rodez ainsi que l’agence du Laurencin à Toulouse, sont également occupés par des grévistes.

Ce lundi enfin, les salariés de la centrale de Civaux ont « décidé collectivement de procéder à une reprise en main de leurs outils de travail » selon un communiqué de la CGT. Dans les faits, la production du premier réacteur est plafonnée à 1 000 MegaWatt, contre 1 550 MegaWatt en temps normal. Cela signifie que 550 MegaWatt sont aux mains des grévistes de la CGT. Ils ont également annoncé bloquer le second réacteur, en suspendant les opérations de maintenance et de contrôle nécessaires à son redémarrage.

Ainsi, dans l’énergie la grève reconductible a déjà commencé. « Ce sera beaucoup plus fort mardi, mercredi, jeudi » promet Sébastien Menesplier.

 
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