Raffineurs, travailleurs de l’aérien, cheminots, étudiants : lundi prochain, à Paris, le réseau pour la grève générale organise un meeting réunissant les secteurs en grève reconductible. Le but : répondre à « l’urgence de généraliser la grève reconductible des raffineurs, énergéticiens, dockers ou cheminots » et convaincre largement de la nécessité de dépasser les modalités du mouvement proposées par l’intersyndicale.
En effet, malgré des Républicains qui ont participé à radicaliser la réforme des retraites et le vote bloqué au Sénat, l’intersyndicale continue bon an mal an sa stratégie de pression parlementaire, avec deux nouvelles de journées de mobilisation annoncée pour le 11 et le 16 mars. Alors que les débats à l’Assemblée ont bien montré qu’il serait impossible de faire reculer le gouvernement dans l’arène parlementaire, les directions syndicales persistent dans leur stratégie de pression, sans jamais appeler à généraliser la grève reconductible lancée par les énergéticiens, les cheminots, les raffineurs ou encore les éboueurs.
Face à cela, le Réseau pour la grève générale, qui s’est formé à partir d’une tribune publiée fin janvier de 300 syndicalistes et personnalités pour défendre la nécessité de la reconductible, cherche donc à proposer une politique alternative à celle des directions syndicales. Une initiative décidée lors de la dernière réunion du réseau le 2 mars, qui avait rassemblé 150 syndicalistes de toute la France.
Mais pour généraliser la grève reconductible, une condition reste nécessaire pour le réseau : élargir les mots d’ordre, et faire du mouvement contre la réforme des retraites un mouvement offensif pour une retraite à 60 ans et 55 ans pour les travaux pénibles, ainsi que pour des augmentations générales de salaires et leur indexation sur l’inflation. Djamila Mehidi, de la CGT Argedis (filiale exploitant les stations services Total), en pleine lutte contre la réforme des retraites et pour obtenir le même intéressement que leurs collègues sera ainsi présente.
Parmi les principaux secteurs en grève, Alexis Antonioli, raffineur CGT sur la plateforme Normandie, sera présents aux côtés d’Anasse Kazib, de Sud Rail Le Bourget. Des travailleurs de l’aéroport de Paris, mais aussi de Transdev seront aussi présents après d’une étudiante de la Sorbonne. Face à une loi qui va aussi les travailleurs sans papiers de plein fouet, en pleine lutte contre la réforme Asile et Immigration de Darmanin, Mariama Sidibe, du collectif sans papiers 75, sera aussi présente à la tribune. Finalement, le philosophe Frédéric Lordon complètera la scène.
Un meeting pour coordonner les initiatives de reconductible à la base, mais aussi pour défendre une perspective différente de la stratégie de la défaite proposée par l’intersyndicale. Alors que les prochains jours et semaines seront décisifs, tant pour le gouvernement que pour le mouvement ouvrier, la construction d’une grève reconductible de masse est une perspective plus que jamais possible. Révolution Permanente appelle à venir nombreux à ce meeting, lundi 13 mars prochain, à 19h30 à Bourse du Travail de Paris (Annexe Varlin - salle Hénaff - 29 Bd du Temple), station République. |
