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La Izquierda Diario
11 de mars de 2023 Twitter Faceboock

Lutte pour les salaires
En deux jours de grève, les salariés de la fonderie de Lorraine arrachent une victoire sur les salaires
Ivan Ferrero

Crédits photo : FO Moselle

Après deux jours de grève avec 90 % des effectifs mobilisés, les salariés de la fonderie Lorraine ZF-Voit ont obtenu 150 euros bruts d’augmentation et une prime de 1 500 euros. Une victoire éclair obtenue grâce à une grève massive.

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La fonderie de Lorraine située à Grosbliederstroff produit des équipements automobile pour les groupes allemand VOIT Automotive GmbH et ZF AG et compte 370 salariés. Ces derniers viennent de mener une grève massivement suivie pour les salaires dans le cadre de NAO (négociation annuelle obligatoire). En deux jours de grève, ils ont obtenu l’augmentation de 150 euros bruts des salaires ainsi qu’une prime de 1 500 euros.

À l’origine de la colère, une direction qui demande toujours plus d’effort et une proposition d’augmentation des salaires totalement méprisante. En effet, mercredi 8 mars, lors de la première réunion des NAO la direction a proposé une augmentation de 30 euros bruts par mois ainsi qu’une prime de 2150 euros pour l’année 2023. Dans la foulée, les salariés se sont réunis dans le réfectoire et ont décidé pour plus de 90 % de se mettre en grève pour revendiquer 300 euros d’augmentation et 3 000 euros de prime.

« Après tout les efforts qu’on a faits, à travailler samedi et dimanche, 30 euros d’augmentation, c’était du foutage de gueule. Cela n’as fait qu’augmenter la colère des salariés » témoigne Laurent Vespa, coordinateur de nettoyage depuis 25 ans et délégué CGT. Abderrahmane, ouvrier de production depuis 22 ans et délégué syndical FO abonde dans le même sens : « avec l’inflation c’est déjà compliqué, mais quand les actionnaires nous ont demandé de faire des efforts alors que certains travaillent déjà le dimanche, c’était trop ».

Pendant que des pneus brûlaient sur le piquet de grève, une centaine d’intérimaires continuaient le travail. Seulement «  il n’y a presque rien qui a été produit, toutes les grosses machines étaient à l’arrêt » affirme Laurent de la CGT avant d’ajouter : «  c’était David contre Goliath mais les salariés étaient prêts à aller jusqu’au bout, à faire une grève dure, tellement la colère était grande ».

Face à l’ampleur de la grève, dès le jeudi, la direction a fait une nouvelle proposition : « on a obtenu 150 euros bruts par mois d’augmentation de salaire et une prime de 1500 euros en avril qui sera ensuite étalée sur 13 mois l’année prochaine » explique Abderrahmane. «  C’est plus de 8,3 % d’augmentation, on a jamais signé un accord comme ça à la fonderie de Lorraine, en plus on a aussi sécurisé les effectifs en CDI pour 2024 alors qu’on craignait un plan social l’année prochaine » ajoute-t-il.

C’est donc une victoire pour les salariés de la fonderie de Lorraine. Si ces derniers n’ont obtenus que la moitié des revendications initialement portés, cela reste une démonstration de la force qu’ont les travailleurs quand ils se mettent massivement en grève. En à peine deux jours de mobilisation, ils ont obligé la direction à revoir sa proposition et ont obtenus une augmentation inédite des salaires.

 
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