C’est désormais officiel : le gouvernement va mobiliser l’article 49.3 de la Constitution pour imposer la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée. Fragilisé par un mouvement social historique et une majorité très incertaine à l’Assemblée nationale, Macron a donc décidé de passer en force.
Le recours à cet outil anti-démocratique constitue un symbole de l’incapacité à trouver une majorité, y compris à droite, pour sa contre-réforme. Une offensive scandaleuse alors que des millions de personnes se mobilisent depuis le 19 janvier contre le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.
L’autoritarisme macronien vient au moins rappeler les fondamentaux : seul le rapport de forces par la mobilisation et la grève trancheront et feront reculer le gouvernement. Face à ce coup de force, il est indispensable de riposter. En ce sens, il s’agit d’exiger des directions syndicale un véritable plan de bataille à la hauteur de l’attaque, en cherchant à durcir la lutte par l’élargissement de la grève reconductible.
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Un changement de ton auquel s’est jusqu’ici refusée l’intersyndicale et qui est urgent. La détermination à la base est intacte, au lendemain d’un nouvelle journée de mobilisation massive, les éboueurs poursuivent leur grève reconductible malgré les tentatives de casser la grève de la part du gouvernement, les dockers et les raffineurs sont toujours mobilisés, et un sondage Elabe confirme la colère à la base : 62% de la population veut rester mobilisée après le passage de la loi au Parlement.
Une perspective qu’il s’agit de défendre dès ce jeudi dans la rue et en grève partout en France, alors qu’à Paris plusieurs milliers de personnes manifestent vers l’Assemblée nationale en ce moment pour défendre une autre stratégie contre le gouvernement. Une stratégie à laquelle appelaient de nombreux grévistes réunis ce lundi au meeting pour la grève générale, témoignant de la détermination par en bas pour aller chercher la victoire face au gouvernement ! | 
