Camilla Ernst

« Pour nous touTEs, cette manifestation est l’occasion d’investir la rue afin de faire entendre nos voix, rendre visibles nos luttes, nos colères et nos revendications. » Une quarantaine d’organisations ont répondu à l’appel du Collectif du 8 Mars Pour Tou.te.s, qui organisait ce dimanche 6 mars à Paris une manifestation féministe à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Intitulée « Femmes et minorité de genre : en lutte ! », cette manifestation avait vocation à restituer l’espace public aux « plus stigmatisées, réprimées, et précaires d’entre nous » et à faire converger les revendications des femmes et des minorités de genre.

Ainsi, c’est dans une ambiance festive que plusieurs centaines de manifestant.e.s ont défilé de Belleville à la place Baudoyer afin de dénoncer les doubles journées de travail, les inégalités salariales, le harcèlement dans l’espace public, sur le lieu de travail et dans l’intimité, les violences et discriminations sexistes. Mais c’était sans compter sur l’état d’urgence et la répression scandaleuse par la police d’une militante du collectif pro-palestinien BDS, cela alors qu’une centaines de soutiens scandaient « Femmes unies contre les violences » et réclamaient la libération de leur camarade.

A travers un micro-trottoir, Révolution permanente est allé à la rencontre de ces manifestant.e.s afin de les interroger sur la situation des femmes au travail. Entre anecdotes d’oppressions sexistes et conséquences prévisibles de la loi sur le code du travail « El Khomri » pour les femmes, tou.t.e.s sont unanimes : pour améliorer nos conditions de travail, nous devons tou.t.e.s nous retrouver dans la rue le 9 mars !