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La Izquierda Diario
9 de janvier de 2017 Twitter Faceboock

Souffrance animale
Tilikum, l’orque « prisonnière » qui rapportait des millions à Sea World, est morte

Tilikum, l’orque célèbre depuis la mort de Dauwn Brancheau, sa dresseuse, et de la sortie du documentaire Blackfish qui dénonce les conditions de vie déplorable des animaux marins vivant en captivité dans les « aquariums », s’est éteint ce vendredi 6 janvier à l’âge de 36 ans. Il était l’un des animaux captifs le plus mis en avant de la planète, avec une histoire composée de maltraitances et de tragédies. L’épaulard avait été capturé dès les premières années de sa vie, en avait passé le restant dans un petit bassin à produire des « tours » pour le public, puis a été utilisé exclusivement pour la reproduction d’orques captifs.

Cindy D.

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Maltraitance des cétacés dans les delphinariums

Tilikum a permis de faire connaître au monde entier la souffrance qu’endurent les animaux marins gardés en captivité. Les delphinariums (Sea World, etc.) sont créés uniquement pour l’argent qu’ils rapportent et non pour préserver les espèces animales, ou bien pour la recherche. Les animaux sont conditionnés à répondre à des tours de dressage toute la journée. Leurs vies sont dénaturées.

Enfermés dans de tout petits espaces, isolés, la majorité des animaux sont malades et meurent prématurément. Ces animaux sont sujets au stress, à des maladies de peau dues à l’eau chlorée, et il leur arrive de s’automutiler voire de se suicider. Les orques ou les dauphins peuvent vivre facilement deux fois plus longtemps dans leur habitat naturel par rapport à la captivité.

Les delphinariums renvoient aux gens l’image d’animaux joueurs, dociles, proche de l’homme et heureux là où ils sont. Mais la réalité est toute autre, elle est celle d’animaux intelligents asservis par la nourriture et souffrant de la captivité.

Des animaux qui rapportent des millions aux PDG

De plus, les animaux sont capturés à l’état sauvage afin de remplir les delphinariums, puisque les programmes de reproduction au sein de ces structures échouent. À SeaWorld par exemple, Tilikum a été reproduit de force 21 fois, et 11 orques de sa descendance sont morts avant lui. Très souvent, les descendants ne vivent pas plus de quelques années. Les captures de dauphins par exemple, amènent aux massacres qui se déroulent au Japon. Cette question est abordée dans le film The Cove, où les « spécimens » les plus intéressants sont revendus aux delphinariums à des prix atteignant 150000 $, et où les autres se font massacrer par milliers, avant que la viande soit distribuée sur les marchés japonais. Pour les PDG des delphinariums, les animaux ne sont vus que comme une marchandise parmi tant d’autres, et il aura fallu des années avant que la souffrance animale cachée aux yeux du public explose au grand jour.

Pour certains défenseurs de la cause animale, le boycott et la lutte pour la fermeture de ces delphinariums peuvent apparaître comme une solution immédiate à l’arrêt de la souffrance de ses animaux. Pourtant, même si tous ces parcs d’attraction maritimes fermaient, le niveau de maltraitance animale plus global n’en serait que peu impacté. Cette dernière fait en effet partie intégrante du système, et on la trouve partout : dans les abattoirs, dans l’industrie de la viande, et plus généralement dans les parcs animaliers… Avec le même objectif final : le profit. En ce sens, la lutte contre la souffrance animale et pour le respect de l’environnement est indissociable de la lutte contre le système de production et d’exploitation barbare généré par le capitalisme.

 
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