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La Izquierda Diario
24 de janvier de 2017 Twitter Faceboock

Dictature patronale
Viré pour 3 minutes de retard sur la livraison d’un colis. Management agressif à DPD, filiale de La Poste

Yano Lesage

La dictature patronale, a grand coup de réorganisations incessantes, d’augmentation de la charge de travail et de démultiplication des tâche, que connaissent les employés de La Poste n’épargne pas non plus les salariés de la filiale du groupe. Au centre de distribution de l’entreprise DPD à Mauguio dans l’Hérault, selon les informations recueillies par France Bleu, les salariés, eux aussi, n’en peuvent plus. La CGT a décidé de tirer la sonnette d’alarme suite au licenciement d’un salarié pour un retard de trois minutes sur la livraison d’un colis.

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DPD est une des filiales express et messagerie du groupe La Poste, chargé au même titre que Chronopost, de la livraison de colis. Le licenciement d’un des salariés pour avoir livré un colis avec quelques minutes de retard est un des nombreux exemples d’une véritable dégradation des conditions de travail dans l’entreprise. Un représentant de la CGT, interviewé par France Bleu, parle d’une « politique de la terreur » pour qualifier les méthodes de management de la direction.

Associée à l’augmentation de la charge de travail, cette politique aurait poussé en deux ans, une quarantaine de salarié à la démission et à la multiplication des accidents du travail. Tout cela sur fond de pression accrue et de licenciements- 87 en deux ans pour une entreprise qui compte 1500 salariés dans toute la France.

A La Poste, on sait que les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader avec l’instauration de cadences intenables, l’accumulation des réorganisations qui désorganisent tout, la suppression de la pause méridienne, le recours de plus en plus important aux emplois précaires, et que les suicides de facteurs et factrices sont devenues une réalité récurrente. Après les phases de résistance, la direction cherche à présent à frapper fort sur les syndicalistes qui tentent de lutter contre la précarité dans la boite. On sait désormais que les salariés de DPD, filiale du groupe, sont traités à la même enseigne.

Il est clair que la fragmentation des travailleurs du courrier et de la livraison dans un réseau de filiale et de sous-traitants qui sont de plus en plus sollicités, joue en la défaveur des droits des travailleurs et de leurs conditions de travail. C’est un moyen pour le donneur d’ordre de diviser, de mettre en concurrence, de fragmenter pour mieux régner. La crise qui s’ouvre à DPD et qui fait écho aux conditions de travail que l’ensemble des facteurs et factrices de La Poste vivent coup à coup dans leur bureau, pourrait être un point d’appui pour agréger les luttes d’ampleur, à même d’inverser la vapeur au niveau de l’ensemble de la filière.

 
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