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La Izquierda Diario
26 de janvier de 2017 Twitter Faceboock

Casser, écraser, humilier
7 jours de prison pour avoir insulté M’sieur l’maire

L’affaire semble tout droit sortie du XIXe, et pourtant elle date d’hier. Pour avoir proféré des insultes en direction du maire de Poitiers, on lui a collé sept jours de prison ferme.

Soazig Louarn

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Pierre est détenu à la maison d’arrêt de Vivonne, connue pour ses conditions carcérales particulièrement inhumaines. Comme une partie des détenus en France, il ne fait aucun doute qu’il aurait davantage sa place dans un centre médicalisé que dans une cellule de prison entourée par des matons. Mais à cette situation s’ajoute l’acharnement des juges et la bêtise politicienne.

Pierre est au chômage. Il est sans doute un peu paumé, également. L’absence de travail n’aide pas à sortir la tête de l’eau, de toute façon. C’est la raison pour laquelle au printemps 2016, il se rend dans des CTM à Poitiers et demande directement aux agents municipaux un travail, sans se priver d’insulter copieusement le député-maire local, le très vallsiste et bollandiste Alain Claeys. Pierre est suffisamment dans les nuages pour envoyer des courriers à l’Élysée pour exiger la « destitution » du maire, qu’il tient pour responsable de sa situation et du chômage qu’il connaît.

On aurait pu s’imaginer que le malheureux, qui est déjà derrière les barreaux depuis quelques mois et devrait être libérable le 7 février, n’aurait pas été poursuivi. Le procureur en a décidé autrement, bien que Pierre ait envoyé une lettre d’excuse à Claeys. Le 24 janvier, on lui a donc collé une plainte pour « outrage à personne dépositaire de l’ordre public », et sept jours de cachot supplémentaires. Claeys a beau jeu de parader avec Hollande au relais Charbonnier, un centre d’aide aux personnes en grande difficulté et à la rue sur Poitiers.

Quand on est riche et puissant, comme Guéant ou Lagarde, on peut voler, trafiquer, détourner, sans jamais être inquiété, et sans jamais finir derrière les barreaux. Quand on est pauvre et un peu fragile, les juges ont la main plus leste.

 
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