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La Izquierda Diario
27 de janvier de 2017 Twitter Faceboock

Ils ont bien raison
Pour deux salariés sur trois, les conditions de travail sont pires après Hollande
Georges Camac

Un sondage révèle que 66 % des salariés français estiment que les conditions de travail se sont dégradées avec les mesures prises durant ce quinquennat. Parmi eux, 26 % estiment même qu’elles se seraient « très dégradées ». Quand on voit la politique menée par ce gouvernement socialiste, on peut dire qu’ils sont loin d’avoir tort

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C’est un sondage qui en dit long sur ce que les travailleurs retiennent du bilan de Hollande. Globalement, ceux-ci sont loin de penser que les choses se sont améliorées, bien au contraire. Seulement 20 % d’entre eux attribuent aux réformes un « impact positif » sur la baisse du chômage, 18 % sur l’organisation du temps de travail, 15 % sur leur employabilité et sur les relations professionnelles au sein de leur entreprise. Et au cœur de leur critique, c’est la loi Travail qui est la plus attaquée, et un de ses articles les plus explosifs, l’inversion de la hiérarchie des normes : 45 % des personnes interrogées lui attribuent un « impact négatif » et seulement 24 % un « impact positif ».

Il n’y a évidemment rien d’étonnant à cela. A l’époque de la loi Travail, face aux 70 % de la population qui refusaient la loi, le gouvernement attribuait la contestation à un manque de « pédagogie ». Mais de qui se moque-t-on ? Qui est mieux placé qu’un salarié pour juger de l’évolution de ses conditions de travail ? Des salaires qui baissent, des journées qui augmentent, le temps partiel, la pression des patrons voire le chômage : voilà les conséquences concrètes qu’ont eu à subir des dizaines de millions de salariés au fur et à mesure des attaques menées par le gouvernement Hollande. Des attaques si dures qu’il n’est pas sûr que le PS, placé en 5ème position des élections présidentielles, arrive à s’en remettre.

Car au-delà de la célèbre inversion de la hiérarchie des normes, au cœur de la loi travail, c’est une flopée d’autres mesures, promulguées sous Hollande, qui a amené à cette régression à vitesse grand V des protections salariales. Rappelons-nous la loi Macron, elle aussi passée par la moulinette du 49.3, qui avait permis de libéraliser certains secteurs de l’économie, et notamment les bus, dont certains sont aujourd’hui dans le mur… Le Compte personnel d’activité, grand cadeau empoisonné du gouvernement Valls, qui a permis d’individualiser, un peu plus, les liens des travailleurs à leurs acquis. Loin d’être attaché à un statut, chaque droit sera attaché à un salarié, permettant ainsi d’accélérer la remise en cause de ses droits. La loi Rebsamen, sur le « dialogue social » a aussi permis de faire régresser les capacités des syndicats à s’opposer aux attaques des directions de leurs boîtes. C’est tout cela, la « modernisation » de Hollande ! A posteriori, les électeurs de 2012 se rappelleront sûrement avec amertume que le « changement c’est maintenant ».

 
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