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La Izquierda Diario
31 de janvier de 2017 Twitter Faceboock

Après avoir donné 100 000€ à Pénélope Fillon…
Fillon. Derrière les emplois fictifs, les relations plus que douteuses avec le milliardaire Ladreit De Lacharrière
Arthur Nicola

C’est une nouvelle révélation concernant celui qui était encore, il y a deux semaines de cela, le favori pour les présidentielles : le milliardaire Ladreit de Lacharrière, président de la Revue des Deux Mondes, la même revue qui a salarié pour 100 000€ la femme du candidat, aurait payé la principale collaboratrice de François Fillon. Cette nouvelle révélation d’emploi fictif de la part d’un milliardaire au profit de celui qui s’était présenté comme le candidat de la probité entame encore plus durement le candidat de la droite, plus affaibli que jamais.

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Celui qui a toujours fait de son image publique une priorité est aujourd’hui dans un beau pétrin : Marc Ladreit de Lacharrière, 32ème fortune française avec près de 2,2 milliards d’euros, est au cœur de l’affaire François Fillon, et ce sur plusieurs dossiers qui révèlent les centaines de milliers d’euros donnés tout simplement au camp de l’ex-premier ministre, par des emplois fictifs. Le premier dossier est maintenant connus= de tous : Pénélope Fillon, entre 2012 et 2013, aurait été payée près de 100 000€ pour travailler à la Revue des Deux Mondes, revenu pour lequel elle n’a jamais travaillé (hormis deux notes de lecture d’une demi page). Un emploi fictif donc, mais pas interdit étant donné que la revue est un institut privé. Cette accusation vient d’être étayée par la publication de comptes de la Revue des Deux Mondes, qui montre une explosion des salaires des employés les deux années où Pénélope Fillon aurait reçu les sommes en questions : de 12 719€ en 2011, les traitements des employés passent à 58 453 € pour 2012 et 72 427 € pour 2013, avant de retrouver un « cours » normal en 2014, à 15 080 €. Une autre preuve évidente que François Fillon aura du mal à justifier…

La seconde affaire, révélée mardi 31 janvier par Mediapart, concerne aussi une affaire d’emploi fictif. Cette fois, c’est une des principales collaboratrices du candidat des Républicains qui est accusé d’avoir été payée par la Fondation Culture et Diversité, elle aussi financée par Marc Ladreit de Lacharrière et son entreprise Fimalac. Officiellement « chargée de mission », aucun de ses supposés collègues ne l’a vu travailler dans les murs de la fondation. Par ailleurs, selon le quotidien en ligne, elle n’apparaît sur aucun des organigrammes, alors qu’elle est présentée chez Fillon comme « conseillère permanente du candidat » « en charge des outils de communications ». En somme, le milliardaire a tout simplement financé, par le biais de son entreprise, une des principales collaboratrices de François Fillon, ce qui est interdit par les lois portant sur les comptes de campagne et le financement des partis politiques. Pour un candidat qui soulignait son caractère « irréprochable », les choses tournent donc de plus en plus mal.

Car au-delà des poursuites judiciaires qui ne manqueront pas de décrédibiliser le candidat à la présidentielle, le député de Paris, qui a fait sa campagne sur son irréprochabilité politique, va avoir du mal à convaincre les électeurs, au delà de sa base sociale, des sacrifices qu’il veut entériner dès son élection. Difficile en effet, pour celui qui prônait la Blitzkrieg contre le code du travail, contre le temps de travail, de demander à tous les salariés et ouvriers de se serrer la ceinture quand il a empoché des centaines de milliers d’euros par des emplois fictifs. Difficile aussi de demander des sacrifices pour les au profit des entreprises quand on a gagné énormément d’argent de celui qui possède Fimalac, une holding au bénéfice de 1,6 milliards d’euros en 2015. Car l’argent qui tombe dans les poches de Fillon ne tombent pas dans un puit sans fin : à chaque don son contre-don. Et qu’on ne se trompe pas : les propositions de François Fillon sur la fiscalité et la bourse plaisent beaucoup au milliardaire, qui a aussi été décoré de la Grande Croix de la Légion d’Honneur en 2011 par… François Fillon, alors premier ministre.

 
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