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La Izquierda Diario
28 de février de 2017 Twitter Faceboock

#JusticePourThéo
Nouvelle journée de mobilisation contre les violences policières dans les lycées

Ce mardi 28 mars des milliers de lycéens se sont à nouveau mobilisés pour crier leur colère contre les violences policières. Au son de « Zyed et Bouna, Théo, Adama, on oublie pas, on pardonne pas », « police armée, jeunesse blessée », de nombreux lycées parisiens ont été bloqués : Colbert, Sophie Germain, Diderot, Voltaire, Victor Hugo, Jules Ferry, Elisa Lemmonier, Racine, Honoré de Balzac, Paul Valéry, mais aussi plusieurs lycées de banlieue (Gennevilliers, Asnières, Aulnay-sous-Bois, etc.) et cinq établissements à Marseille. Une mobilisation à amplifier

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Correspondants

Les lycéens avaient rendez-vous pour un rassemblement devant le ministère de l’intérieur, entouré d’un important dispositif policier. Ceux qui ont réussi à s’y rendre malgré la répression se sont élancés en cortège en direction de la place de la Nation, avant d’être bloqués par les CRS dans une nasse pendant plusieurs heures. Après une longue attente sous la pluie, les manifestants ont pu s’en libérer au prix d’une fouille suivie de contrôle d’identité et fichage.

Un important dispositif répressif : la volonté de tuer dans l’œuf un mouvement déterminé

 
Cette journée de mobilisation a aussi été marquée par une répression très importante, après le succès de jeudi dernier où plus d’un lycée sur trois a été bloqué et où 3000 lycéens se sont retrouvés place de la nation.
En effet, si les blocus sont moins nombreux que la semaine dernière, c’est aussi en raison de l’énorme dispositif policier qui a accueilli les élèves de plusieurs lycées ce matin. A Paul Valéry par exemple, les CRS armés de flashball ont tenté d’intimider les lycéens. A Voltaire, dès 8h, le lycée était bloqué… par des cordons de policiers. Idem pour Hélène Boucher et Maurice Ravel.
En tout, à la mi-journée, 22 personnes ont été interpellées. Et ce, sans compter les pressions de la part de l’administration des établissements qui n’hésitent pas à menacer de sanctionner les élèves, ou à appeler leurs parents la veille leur suggérant « d’empêcher leurs enfants de sortir ».

Comme l’expliquait une lycéenne de Sophie Germain, « la répression individuelle c’est aussi une technique pour que ces jeunes ne reviennent pas en manifestation ». En effet, une fois libérés de la nasse rue Planchat et après le contrôle d’identité, les manifestants se sont vus gratifiés d’une « recommandation  » particulièrement condescendante «  rentrez chez vous et que je ne vous revois plus en manifestation illégale !  », comme si ces longues heures d’attente avaient naturellement découragé les lycéens qu’ils cherchent à discipliner.

Or, parmi les lycéens, beaucoup sont en seconde, ce qui marque l’émergence d’une génération très jeune mais surtout combattive et déterminée à faire vivre la lutte contre les violences policières qui font plus d’un mort par mois : un vrai danger pour ceux qui nous matraquent et nous gazent.

Pour les prochains jours : élargir et construire le mouvement

 
Malgré toutes ces intimidations, le mouvement doit se poursuivre, s’ancrer dans les lycéens et s’élargir. Pour s’organiser collectivement et discuter avec les lycéens qui ne sont pas encore mobilisés, il est central de pouvoir organiser des assemblées générales. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certaines directions d’établissement, comme à Sophie Germain par exemple, les refuse. Dans le même sens, il faut penser à coordonner les actions des différents lycées mobilisés à l’échelle parisienne en créant des cadres de discussion inter-lycées.

Si la mobilisation des lycéens, est exemplaire, elle doit servir de point d’appui pour entrainer les autres secteurs, comme les étudiants, moins mobilisés dans les facs pour l’instant. De la même manière, les travailleurs qui ont lutté pendant plusieurs moins contre la loi Travail connaissent la violence des policiers qui viennent débloquer leurs piquets de grève sur les raffineries ou qui matraquent et gazent dans les manifestations. Ils sont aussi nombreux, comme les syndicalistes de Sud Rail, à avoir manifesté leur soutien à Théo. A ce titre, le 7 mars, jour les étudiants manifesteront contre les réformes universitaires, aux côtés des travailleurs de la santé et du social, doit aussi servir de pôle de regroupement pour unir nos forces.

Jeudi prochain, de nouveaux appels à bloquer les lycées émergents, mobilisons-nous contre les violences policières et la répression !

 
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