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La Izquierda Diario
14 de mars de 2017 Twitter Faceboock

On dit « Merci qui ? » … « Merci Macron et El Khomri ! »
Travail le dimanche : Bricorama va appliquer un accord moins favorable

Suite à la « Loi Macron » et celle du « Travail » qui permet l’inversion des normes la direction de Bricorama a annoncé en Décembre dernier qu’elle allait dénoncer la décision unilatérale renouvelée en 2011. Des sources syndicales ont fait savoir le Vendredi 3 Mars que la direction souhaite appliquer l’accord de branche de Janvier 2014 dont les contreparties financières pour le travail dominicale sont moins favorables pour les salariés. Ils verront leur rémunération dominicale diminuée d’un tiers avec une majoration passant de 200 à 100% tout en garantissant le « volontariat » et l’attribution d’un repos compensateur.

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Une décision unilatérale de Bricorama de 2003 renouvelée en 2006 et 2011 permettait aux salariés « volontaires » de toucher une majoration de salaire de 200 % (rémunération triple) pour les heures travaillées le dimanche, ainsi qu’un jour de récupération. En 2014 et 2015 cela avait entrainé une mobilisation des salariés des magasins de bricolages contre le travail dominicale qui à l’époque était autorisé 5 Dimanches par an.
Cette contestation s’affrontant au patronat et aux politiques libérales pour le droit d’avoir un temps de partage et loisir avec sa famille et ses proches vue la « Loi Macron » passée en Juillet 2015 à grand renfort de trois 49.3. Cette même loi qui depuis permet aux commerces situés dans 18 « Zones Touristiques Internationales » en France d’ouvrir tous les Dimanches et fait passer de 5 à 12 le nombre de Dimanches ouvrables qu’un maire peut autoriser dans sa commune. Ce que notre chère Maire de Paris « Socialiste » Anne Hidalgo ne manqua pas de faire malgré sa campagne inverse.

Vers une banalisation du travail dominical ?

Suite à la « Loi Macron » et celle du « Travail » qui permet l’inversion des normes la direction de Bricorama a annoncé en Décembre dernier qu’elle allait dénoncer la décision unilatérale renouvelée en 2011. Des sources syndicales ont fait savoir le Vendredi 3 Mars que la direction souhaite appliquer l’accord de branche de Janvier 2014 dont les contreparties financières pour le travail dominicale sont moins favorables pour les salariés. Ils verront leur rémunération dominicale diminuée d’un tiers avec une majoration passant de 200 à 100% tout en garantissant le « volontariat » et l’attribution d’un repos compensateur.
Dans une lettre adressée aux salariées à la fin Janvier la direction justifie cette dénonciation « nécessaire » pour que Bricorama « puisse exploiter ses magasins sur un modèle économique comparable à ses concurrents directs », « s’adapter à une situation économique tendue ». Ces concurrents dont Leroy Merlin appliquent des compensations salariales de 150 %. Cela permettra donc au dirigeant de Bricorama d’avoir une position favorable vis à vis des autres entreprises du secteur tout en continuant la précarisation et la casse de la vie des travailleurs au nom du profit. Leroy Merlin en profitera pour essayer de faire de même et plus encore pour nous diriger vers un travail dominical banalisé comme le dit un représentant FO « Les salariés ne percevront plus que 10 à 20 % de salaire en plus comme c’est le cas dans la sécurité et la propreté, voire plus rien du tout en plus comme dans le milieu hospitalier. »

C’est sans compter sur la réponse des travailleurs

Cette dénonciation concerne les trente magasins d’Ile-de-France et certains de provinces soit entre 800 et 1000 personnes. La réponse des travailleurs ne se fait pas attendre et ne fait que commencer. Une pétition lancée par la CFDT a déjà recueilli 350 signatures soit plus du tiers des salariés concernés. La combativité et la solidarité des travailleurs de notre classe seront déterminantes. D’autant plus que la direction utilise une stratégie maintenant bien connue dans la dénonciation d’accords, celle de la division entre anciens et nouveaux salariés. Elle promet que ces dispositions ne s’appliqueront qu’à compter du 1er mai et pour « faciliter la transition » s’engage à compenser pendant un an la différence pour les salariés embauchés avant le 1er mai, sous forme d’une prime versée tous les deux mois.

 
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