Si la perspective d’un second débat à 11 avait déjà du plomb dans l’aile, celui de mardi sur BFM TV a fini de convaincre France Télévisions (et les « gros candidats ») d’annuler le débat initialement prévu le 20 avril, entre tous les candidats à l’élection présidentielle.

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Il y a plusieurs jours déjà, Mélenchon puis Macron s’étaient opposés à la perspective d’un débat, car trop proche du premier tour. Menaçant y compris de ne pas s’y rendre. Marine Le Pen leur avait alors emboîté le pas.
Déjà, pour ces candidats ayant participé au débat à 5 de TF1, la perspective de se retrouver confrontés à des « petits candidats », pouvant paraître plus radicaux qu’eux sur de nombreux sujets, ne les enthousiasmait pas.

Le débat à 11 de BFM TV, et notamment la prestation de Philippe Poutou qui a bouleversé les règles du jeu, aura fini de convaincre les « gros candidats » d’une part, et la chaîne de télévision de l’autre, de tout faire pour éviter un nouveau débat de ce genre. D’autant plus à quelques jours du premier tour.
France Télévisions ne s’en cache même pas… « Le débat de mardi sur BFM TV et CNews a été plein d’enseignements pour nous, il a été très éclairant. Il y a une proposition différente qui a été mise sur la table », explique à L’Express un porte-parole de France Télévisions.

En remplacement, la chaîne a proposé aux candidats une série d’entretiens diffusés en direct, de manière à éviter les « punchlines » et invectives.
« Vu hier (mardi), France 2 ne veut pas reprendre la même séquence, considérant qu’il y a un risque de débordements à 2 jours de la fin… Enfin, ça a été dit en termes plus feutrés », a expliqué l’entourage d’un candidat.

Pour ceux qui douteraient encore de l’impact du débat télévisé d’hier, il semblerait que ce soit le dernier (et c’était également le premier) de ce genre. Au moins pour 2017.