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11 de avril de 2017 Twitter Faceboock

Services publics et austérité.
Grève illimitée pour le personnel du service de néonatologie du CHU de Bordeaux

Crédit Photo : FTV

Depuis le 31 mars dernier, les aides-soignantes du service de néonatalogie du CHU de bordeaux est en grève pour revendiquer l’accroissement des effectifs du service avec quatorze postes supplémentaires. Simultanément, elles dénoncent plus largement la dégradation de leurs conditions de travail et les coupes budgétaires effectuées dans les services publics.

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Correspondants Bordeaux

Après onze jours de grève, les employés du service de néonatologie du CHU de Bordeaux continuent leur mobilisation pour obtenir une réponse à la hauteur de leurs revendications. En effet, selon la CGT, les négociations avec le directeur des ressources humaines n’ont abouti à ce jour qu’à la proposition d’une création de deux postes supplémentaires en CDD pour l’été. Proposition jugée insuffisante par 99 % du personnel qui revendique la création de quatorze postes permanents, et qui a donc décidé de poursuivre une grève illimité. S’il est nécessaire d’augmenter les effectifs de ce service c’est parce que le travail y est difficile, très technique, et demande une attention particulière : car il s’agit de s’occuper d’enfants nés prématurément. Les conditions de travail doivent donc y être optimales afin de garantir la santé des nouveau-nés. La surcharge de travail qui pèse sur les salariés entraîne fatigue et moments d’inattention qui peuvent avoir de graves conséquences.

En outre, elles réclament l’application d’un décret de 1998 relatif aux réglementations qui prévalent pour ce service public. On retrouve notamment dans ce décret la définition de nombres minimums d’employés nécessaires au bon fonctionnement du service qui ne sont pas respectés au CHU de Bordeaux. La lutte continue donc pour les membres du service de néonatologie, qui ont pris la décision d aller dénoncer leurs conditions de travail et la non-application du décret devant l’ARS (Agence régionale de santé), dans les prochains jours

Ce qui est dénoncé plus fondamentalement, au travers de cette lutte, est l’application des politiques néolibérales dans les services publics. En particulier, les coupes budgétaires et l’austérité qui frappent de plein fouet les effectifs avec des licenciements, des non-remplacements des retraités ou encore le fait de ne pas embaucher dans les services où cela est nécessaire, ce qui conduit à une dégradation de la qualité des services prodigués. C’est dans ce contexte que Fillon et Macron leur proposent des plans de libéralisation outranciers, avec des suppressions de postes dans les services publics. Un véritable paradoxe quand on voit l’état de ces derniers.

En réalité, le contexte prêterait plutôt à une politique d’amélioration et de gratuité des services publics au travers de l’embauche de personnel supplémentaire, de la re-nationalisation des services publics sous contrôle des travailleurs et de la population, et du partage du temps de travail entre tous pour garantir une qualité et une attention particulière indispensables au bon fonctionnement de ces services.

Pour imposer cette exigence, face au prochain gouvernement, il faudra se battre. Ce n’est pas la colère qui manque, ni les batailles isolées, à l’image de la grève offensive et victorieuse des brancardiers et celle des ARM du CHU de Bordeaux. Ce qui fait défaut, c’est davantage l’organisation d’un plan de bataille, qui regroupe les colères et unifie les luttes. Ce plan, c’est la responsabilité des directions syndicales que de le mettre en œuvre.

 
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