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La Izquierda Diario
3 de mai de 2017 Twitter Faceboock

Violences policières
Fractures, brûlures : au moins 130 manifestants blessés le 1er mai
Arthur Nicola

Si les médias mainstream ont focalisé toute leur attention ces dernières heures sur le CRS touché par un cocktail molotov, ceux-ci ne parlent pas beaucoup des violences des policiers, qui ont été particulièrement importante ce 1er mai. Un rapport des Street Medics fait état d’au moins 124 blessés.

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Crédits photos : LaMeute - Graine

Un 1er mai où se sont déchainées les forces de répression

D’après tous les journalistes indépendants qui suivent les manifestations depuis quelques temps, le constat est unanime : la manifestation du 1er mai à Paris a été celle de toutes les violences : « même durant les manifestations, autorisées ou non, contre la loi travail, les forces de répression tapaient moins fort. Ce lundi, c’était un défoulement sans nom contre les manifestants » nous expliquait un photographe amateur qui suit depuis quelques mois les mouvements sociaux à Paris. Pourtant, sur les journaux télévisés et les médias traditionnels, pas un mots sur les manifestants blessés par les forces de l’ordre. Par contre, le nombre de six policiers blessés (dont un blessé à la main lors de l’explosion d’une grenade qu’il n’a pas réussi à lancer sur la foule) est revenu sur toutes les chaines et tous les quotidiens. Pourtant, chez les manifestants, un compte aussi a été réalisé : celui des « Street Medics », des militants engagés qui font office de secouristes durant les manifestations. Casques blancs avec une croix rouges, matériel de premier secours, gestes de secouristes : ils soignent les blessés, facilitent le travail des ambulanciers, protègent les blessés face à la répression. Ils ont d’ailleurs communiqué leur propre décompte des blessés sur leur page facebook.

Plus de 130 blessés, parfois hospitalisés, victimes de violences policières

Et le constat est saisissant : outre les centaines de manifestants victimes des gaz lacrymogènes (qui sont des armes interdites en temps de guerre par la Convention de Genève), de très graves blessures ont aussi été constatées, et cinq ont été évacuées par les pompiers. Une femme est tombée des passerelles de l’opéra : fractures multiples suite à une chute de 6m ; une personne a subi un traumatisme crânien avec plaie ouverte suite à un coup de tonfa (une matraque) ; une plaie ouverte à la tête suite à une grenade de désencerclement ; un traumatisme crânien suite à un tir de flashball à la mâchoire ; un autre traumatisme crânien suite à un coup de crosse de lanceur de balles de défense, etc. Le compte dénombre une cinquantaine de plaies ouvertes, près de 110 hématomes de diverses gravité et une vingtaine de brûlures dont certaine au 2e degré. Les témoignages sont aussi accablants : le sang d’un manifestant giclant sur ses voisins, des journalistes visés spécifiquement par les forces de l’ordres, ou encore cette vidéo qui montre un policier frappant des manifestants qui ont les mains en l’air.

Le discours de la police ? Nous n’avions pas assez d’armes pour réprimer

Suite au CRS touché par un cocktail Molotov, de nombreux policiers et syndicalistes des forces de l’ordre ont été interviewées et Fabien Vanhemelryck, secrétaire général délégué d’Alliance, le syndicat très à droite de la police, a expliqué que « les plus hautes instances, n’ont pas eu le courage de doter les policiers de moyens de défense suffisants pour leur protection […]. Aujourd’hui, vous avez du matériel adapté pour interpeller les individus, sauf qu’il y a des consignes qui interdisent de prendre, par exemple, le Flash-Ball ou le lanceur de balles de défense. Vous avez un canon à eau qui peut être utilisé à la préfecture de police, et pourtant on n’autorise pas son utilisation. » Quand on voit l’étendue des blessés, on se demande de quoi le policier parle. D’autant plus que ses déclarations sont totalement mensongères : de nombreux photographes sont venus confirmer l’utilisation des flashball, et certaines personnes touchées ont même ramassé les balles pour le prouver.

Quelques photographies des blessures

Nous avons pu recueillir, notamment sur des groupes facebook de militants, certaines photographies de blessés lors de la manifestation de ce lundi ; elles démontrent l’intensité d’une répression que l’état d’urgence ne fait que renforcer, et dont toutes la classe politique n’a fait que saluer. Dignes des portraits des gueules cassées pour certaines, elles mettent en lumières les conséquences des armes de la police : brulures, fractures, plaies ouvertes.

Des plaies ouvertes...

Des visages tuméfiés...

Des corps brûlés...

Des mains fracturées...

 
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