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La Izquierda Diario
26 de mai de 2017 Twitter Faceboock

Crise politique au Brésil
Brésil : Le président Temer envoie l’armée pour mater les manifestants
Ivan Matewan

Plus de 150 000 personnes sont descendues dans les rues de Brasilia pour faire entendre leur rejet des mesures d’austérité proposées par le gouvernement et pour exiger la démission du président Michel Temer. Ce dernier a fait appel aux forces armées pour la première fois depuis la dictature militaire pour réprimer les manifestants. Au moins 49 personnes ont été blessées.

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La crise politique se poursuit et s’aggrave au Brésil. 150 000 personnes ont envahi les rues de la capitale brésilienne pour exiger le retrait des mesures d’austérité proposées par le gouvernement issu du coup d’état institutionnel qui a porté l’actuel président Michel Temer au pouvoir. Les manifestants exigent également la démission du président actuel empêtré à son tour dans une intrigue de corruption.
Scandant, « Fora Temer » (Temer, dehors !), les manifestants ont avancé vers le Parlement brésilien. Mais, ils se sont trouvés dans le viseur des militaires qui ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc dans la foule. La détermination des manifestants ne s’est pourtant pas affaiblie face à la répression. Ils ont répondu en mettant le feu au ministère de l’Agriculture. Temer refuse en effet de démissionner. « Si vous me voulez dehors, vous allez devoir me renverser » a-t-il répondu aux revendications des manifestants. Dans une décision sans précédent, il a même ordonné l’occupation de la capitale par la police militaire. C’est la première fois depuis la fin de la dictature militaire qu’un président prend une telle décision.

Le président s’est vu pourtant contraint de retirer sa décision moins de 24 heures plus tard. En effet, elle a d’emblée provoqué un tollé, y compris au sein de son propre gouvernement. Les syndicats ainsi que plusieurs associations des droits de l’homme ont dénoncé la mesure comme inconstitutionnelle.

Les manifestants exigent le départ du président et l’organisation de nouvelles élections. Mais la droite, portée au pouvoir à travers le coup d’état institutionnel qui a destitué la présidente directement élue, espère éviter de nouvelles élections à tout prix. Au contraire, ses parlementaires auraient commencé à s’organiser pour remplacer Temer à travers un vote au Congrès.

Certains espèrent même que les manifestations se coupleront avec une grève générale assez puissante pour contraindre Temer à la démission et pour imposer l’élection d’une nouvelle Constituante en rupture avec le régime actuel et le capitalisme.

Selon Leandro Lanfredi, rédacteur chez Esquerda Diário Brazil, « Le Brésil ne peut sortir de la crise actuelle qu’à condition que les travailleurs organisent une grève générale pour pousser Temer dehors et pour imposer une nouvelle Assemblée constituante. Afin de battre définitivement les politiques d’austérité néolibérales, c’est nécessaire pour les travailleurs et les classes populaires brésiliens d’imposer un gouvernement en rupture avec les capitalistes. Car ils nous feront toujours payer leur crise ».

De nouvelles manifestations devront avoir lieu prochainement.

 
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