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La Izquierda Diario
16 de juin de 2017 Twitter Faceboock

Ils ne passeront pas !
Le 19, dans toute la France, avec le Front Social, contre Macron et les siens
Comité de Rédaction

Avec assurance et beaucoup de condescendance, Macron et Édouard Philippe s’apprêtent à encaisser le gros-lot. Ils tablent sur la majorité absolue au Parlement et des aller-retour à n’en plus finir avec les directions syndicales pour essayer d’endormir tout le monde avant leurs mauvais coups. C’est un peu vite nous oublier !

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Crédit @PHOTO AFP

La République En Marche roule des mécaniques à n’en plus finir. Les porte-paroles jouent aux fiers-à-bras sur les plateaux, satisfaits de leurs scores qui sont déjà écrits à l’avance par les médias, soulignant que même De Sarnez et Ferrand seraient en passe d’être élus malgré les casseroles qu’ils traînent, mais ils passent un peu rapidement sur le taux d’abstention record qui s’annonce au second tour et qui risque de dépasser les 51% du premier.

C’est la raison pour laquelle les plus lucides, au sein du gouvernement, conseillent fermement à Macron de laisser passer cette élection qui risque d’être à double tranchant, à la victoire écrasante mais charriant avec elle une légitimité défectueuse, d’encaisser par la suite le vote de confiance du Parlement (avec y compris l’appui de certains députés PS et LR), pour passer en juillet aux choses sérieuses, à savoir la Loi Travail puissance 10.

Dimanche, nous saurons faire la part des choses, dans une soixantaine de circonscriptions uniquement, où il est légitime de se déplacer aux urnes pour apporter un soutien critique à des candidats de La France Insoumise ou du PCF qui ont pu se maintenir. Dans les autres, ce sera un bal des hypocrites dans lequel les travailleurs et la jeunesse n’ont aucun mot à dire.

Mais l’essentiel est ailleurs et se déporte vers la rue : et c’est dès le 19 qu’il faudra donner de la voix.

L’essentiel de l’opposition à ce gouvernement soutenu par le Medef, la banque, la droite et ce qui reste du PS, ce ne sera pas le Parlement, mais elle s’exprimera sur le terrain des luttes, dans les entreprises, sur les lieux d’études, dans les quartiers, par la mobilisation et par les grèves.

Mais face à cette évidence, la gauche et, surtout, les directions syndicales, après avoir appelé à voter macron pour faire soi-disant barrage à Le Pen, font la sourde-oreille. Pire encore, les directions syndicales sont allées aux petits-fours dès que Philippe a décroché le téléphone : « c’est la démocratie qui a décidé », selon certains ; « maintenant on n’a plus d’autre choix que de négocier », selon d’autres.

Mais la seule issue, c’est de construire, pied-à-pied, l’opposition contre cet exécutif, majorité sur le papier, avec ses 23% des voix au premier tour des présidentielles, mais loin d’être majoritaire dans les pays, chez les classes populaires, dans le monde du travail, dans la jeunesse. Au niveau de la CGT, notamment, au lieu de refuser la logique mortifère du pseudo-dialogue qui cache la matraque des ordonnances, on choisit du bout des lèvres de soutenir un calendrier atomisé de mobilisations, à partir de la fin juin.

C’est bien la raison pour laquelle si nous serons dans la rue, au Havre, le 22, et en région parisienne, le 27, il faut se mobiliser, sur toute la France, dès le soir du 19 juin, à l’appel du Front Social. Au niveau de l’Ile-de-France, le rendez-vous sera à 18h, devant le Parlement, mais il y en a dans tout le pays, au même moment, de Guingamp à Lille en passant par Marseille, aux côtés des équipes militantes, des UL, parfois, ou des sections d’entreprises qui ont choisi de dire à Macron tout le mal qu’il pense de ses contre-réformes.

Le 19 sera aussi l’occasion de faire passer un message, d’exiger des directions syndicales qu’elles cessent sur le champ tout le petit-jeu des 48 négociations et d’exiger d’elles un plan de lutte sérieux, dans les meilleurs délais, pour contrer le premier coup que Macron compte dégainer, au niveau du Code du Travail. Le gouvernement essaye de plier l’affaire par ordonnances avant la fin de l’été, à savoir fin septembre. Nous avons plusieurs semaines devant nous pour imposer que se construise, conséquemment, la riposte, à travers le Front social, décliné localement, à travers des AG auto-organisées et démocratiques qui ont toutes les possibilités de se massifier. Ce sera la seule façon pour dire à Macron et à Philippe que malgré tous les députés du monde, ils ne passeront pas !

 
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