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La Izquierda Diario
19 de juillet de 2017 Twitter Faceboock

Moralisation de la vie publique
Indemnité parlementaire : un député LREM s’inquiète de devoir manger « au McDo »
Sadek Basnacki

Alain Tourret, député La République en Marche dans le Calvados, est opposé au projet de loi de moralisation de la vie publique, il craint que le nouveau système de notes de frais n’oblige les parlementaires à justifier toutes leurs dépenses. Et l’oblige à manger au Mcdo plutôt que dans un restaurant 3 étoiles.

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Crédit photo : IP3 PRESS/MAXPPP

Déjà mis en avant au mois de mai par Médiapart pour avoir détourné ses indemnités parlementaires de frais de mandat, Alain Tourret revient sur le devant de la scène. Cette fois parce qu’il ne veut pas manger au Mcdo. Dans l’entre deux tour Médiapart avait dénoncé le fait qu’avec ses indemnités il avait fait l’achat, dans les années 2013, 2014 et 2016, d’une télévision de 4 974 euros, était allé au cinéma, fait des parties de golf en Bretagne d’un montant compris entre 69 à 81 euros et s’était payé des vacances au Sénégal pour 300 euros.

Député du Parti Radical de Gauche de 1997 à 2002 et de 2012 à maintenant, en étant passé à La République En Marche cette année, Alain Tourret est un habitué du train de vie de nos chers élus qui est bien supérieur au commun des mortels. Ça ne doit pas être évident de fait d’abandonner ses privilèges. Ici, ce n’est même pas le cas puisque la réforme de l’Indemnité Représentative de Frais de Mandat devrait céder la place à un système de remboursement sous présentation de justificatifs, à la manière des notes de frais dans une entreprise. Il est vrai que pour des nantis ça peut sembler curieux mais tout employé ayant des notes de frais doit les montrer à son employeur. Bien souvent pour une note de frais supérieur à 20euros l’employeur ne se gène pas pour la refuser.

Actuellement, l’IRFM s’élève actuellement à 5373 euros net par mois et permet à un député de couvrir ses dépenses de représentation, sans qu’il ait besoin de les justifier ni avant ni après. Ils peuvent donc toujours aller dîner dans un trois étoiles, il faudra juste présenter la note. Pourtant Alain Tourret est très inquiet, en effet, il trouve même ça « extraordinairement dangereux ».

D’après lui « ça va être le contrôle pour savoir si vous avez déjeuné avec tel industriel, avec tel responsable politique ». Il serait aussi dommageable pour eux que leurs magouilles organisées lors de dîners d’affaire avec les présidents des Total, Areva et compagnie soient mis en avant. Qu’il ne s’inquiète pas ils pourront toujours faire leurs affaires dans les salons bleus de la classe supérieure.

Il va jusqu’au mépris de classe en simulant une question qu’on pourrait lui poser : « Et pourquoi avoir déjeuné dans un hôtel 3 étoiles et non pas dans un McDo. Vous êtes contre les McDo ? ». On sait que les députés sont habitués à la bonne bouffe avec le chef étoilé de leur restaurant mais qu’Alain Tourret ne s’en fasse pas on ne lui en voudra pas nous qu’il aille au McDo de temps en temps mais il vrai que voir Dassault pour négocier une commande inutile d’avion de chasse ça pourrait perdre de son standing.

Il va même à imaginer qu’ « à partir du moment où vous ne présentez pas que des factures de McDo toutes vos factures vont être rejetées ». Le jour chimérique où des dirigeants abandonnent leurs privilèges n’est pas prêt d’arriver. Le texte, renforcé par le Sénat, est arrivé en commission des Lois et sera examiné à partir de lundi prochain dans l’hémicycle de l’Assemblée et tant que l’on ne les aura pas obligé a adopté un revenu d’élu basé sur le salaire moyen d’un travailleur du rang, ceux-ci continueront à se remplir la p anse avec l’argent de nos impôts.

 
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