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La Izquierda Diario
21 de juillet de 2017 Twitter Faceboock

Toute l’usine est menacée à terme.
Usine TIM dans le Nord : 500 emplois menacés
Antoine Bordas

Si la décision judiciaire à été reportée à mercredi prochain, les salariés de l’usine TIM à Quaëdypre sont toujours en attente de leur sort, et ce sont près de 500 d’entre eux qui risquent de perdre leur emploi si la liquidation judiciaire se confirme.

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L’entreprise TIM, produit des cabines de chantier et autres composants pour les grandes entreprises de matériels de BTP, Caterpillar est l’un des principaux clients, ils fournissent également Manitou ou HitachiElle, l’usine appartient au groupe allemand Fritzmeier.

Ce n’est pas la première attaque contre l’emploi

Cela fait quelque temps déjà que les travailleurs de TIM sont dans le doute : dès en octobre 2016, un « plan de sauvegarde de l’emploi » avait déjà causé le licenciement de 123 travailleurs, la direction mettant en cause une baisse de commande. Depuis, l’entreprise n’a jamais été claire avec ses employés, ce qui met près de 1000 salariés dans l’incertitude pour le futur. Les premiers licenciements n’étaient qu’une prémisse : les commandes ont progressivement diminué et une liquidation judiciaire a été entamée le 31 janvier dernier. En réponse à cela, l’entreprise a débloqué 3 millions d’euros pour échapper à cette liquidation et mettre l’usine en vente le 12 avril.

Des offres de reprise sur fond de chantage à l’emploi

Deux acheteurs potentiels se sont déclarés, Fil Filipov, un industriel bulgare et une filiale de Fritzmeier, pourtant déjà propriétaire de l’entreprise. En ce qui concerne Fil Filipov, un accord écrit avait été trouvé, sur la base d’une subvention de l’État et de la région, mais le business plan n’étant pas assez solide, l’accord ne s’est pas conclu. Pour Fritzmeier, qui se propose de racheter elle-même sa propre usine, ce n’était pas sans conditions, le 19 avril dernier, l’envoyé de la direction, a tenté de s’expliquer sur les conditions de rachat devant les ouvriers réunis : il faudra accepter 200 à 250 licenciements, le passage de 35 à 39 heures, la fin des accords d’entreprises en vigueur… On comprend bien la manœuvre de la maison mère, qui a utilisé les problèmes financiers de l’entreprise issue de cette dernière, afin d’imposer une attaque sociale d’envergure ! Mais il faut également prendre en compte le conflit entre TIM et le principal acheteur Caterpillar. Ces derniers avaient déjà, par le passé, pointé des « défaillances en matière de qualité  », ce qui a pu expliquer le désengagement de la marque américaine en 2016 « Pour le paiement d’une contribution financière suffisante pour permettre le redressement de la société », ce qui a conduit TIM à assigner en justice Caterpillar le 15 juin dernier. On peut supposer un manque d’investissement dans de nouveaux matériels de la part de TIM qui a conduit à la situation actuelle..

Des paroles pour du vent : un appel à la grève illimitée des salariés

Face à tous ces rebondissements, le 20 juin dernier, c’est un appel à la grève illimitée qui a conduit près de 200 salariés devant l’usine en appelant à la sauvegarde de l’emploi. La direction de l’entreprise et une délégation syndicale ont été reçues dans la foulée par le sous-préfet, qui, comme souvent a tenu un discours se voulant rassurant : « l’État est au chevet (sur son lit de mort ?) de TIM  » mais il aurait également demandé aux salariés de ne pas durcir un conflit « qui pourrait mettre en péril la trésorerie, déjà délicate, de l’usine TIM  ». Bref, aucune issue concrète proposée et une intimidation à l’encontre des travailleurs les plus combatifs.

Des décisions repoussées

Cela fait donc près de 6 mois qu’une réelle décision est repoussée, dans un avenir toujours incertain, les ouvriers de TIM ont appris mercredi dernier que la décision du tribunal de commerce de Lille était repoussée au 26 juillet, une décision qui risque, on le rappelle, de coûter l’emploi de 500 personnes. M.Fournier, délégué FO confie : « On a peur de ne pas passer l’été. Il y a l’audience de mercredi et une trésorerie qui ne permet pas d’aller au-delà du 30 juillet  »/ Concrètement, l’offre de Fritzmeier étant exclue, il reste celle de monsieur Filipov, qui a jusqu’à lundi pour déposer une nouvelle offre, qui sera étudiée mercredi prochain à 10h, ce qui scellera le destin de l’entreprise, liquidée ou rachetée.

 
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