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La Izquierda Diario
29 de août de 2017 Twitter Faceboock

Université d’été du NPA
Organiser la bataille contre Macron et sa Loi travail : Poutou interpelle Martinez et Mélenchon

C’est ce dimanche 27 août que se tenait à Port Leucate le meeting d’ouverture de la 9ème université d’été du NPA. L’occasion pour Philippe Poutou, candidat du NPA aux dernières présidentielles, d’interpeller Philippe Martinez, secrétaire confédéral de la CGT, et Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, pour construire un plan de bataille à même de battre en brèche Macron et sa loi travail XXL.

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Cette année, après par la campagne particulièrement combative menée par Philippe Poutou et le NPA, près de 700 militants participent à l’université d’été du Nouveau Parti Anticapitaliste. L’affluence, en hausse par rapport à la précédente édition, est la plus forte depuis 5 ans. « On est pas mal, plus nombreux que d’habitude » a commencé par remarquer Philippe Poutou. « On peut faire le lien avec la campagne présidentielle menée il y a quelques semaines », a-t-il continué, insistant sur l’importance qu’elle a eu pour « faire entendre notre camp social ».

A la tribune, se sont succédées plusieurs figures du NPA et acteurs de luttes en cours. Steven, biker en lutte chez Deliveroo, a ouvert le meeting par une intervention particulièrement applaudie, centrée sur le combat contre le patronat ubérisé de la livraison à vélo. Elsa Marcel est intervenue pour la jeunesse du NPA en appelant à opposer un plan de bataille contre Macron, « le principal ennemi des jeunes ». René, militant associatif, est intervenu au sujet de la répression des migrants de la vallée de la Roya. C’est ensuite Christine Poupin, porte-parole du NPA, qui a réaffirmé la solidarité internationaliste, avant de céder la parole à Philippe Poutou, le candidat de l’immunité ouvrière.

« Il y a la rentrée sociale qui s’annonce, il y a le nouveau gouvernement avec le jeune Macron, vous avez vu, en chute libre au niveau de la popularité. C’est un peu rassurant quand même, il a fait illusion mais pas longtemps », a souligné Poutou pour pointer la redescente sur terre de « Jupiter ». L’ouvrier-candidat place Macron dans « la continuité complète de Sarkozy et Hollande ». Quand bien même il tente d’endormir les syndicats, continue-t-il, « la volonté politique de Macron est très claire : c’est de s’attaquer aux droits, à notre camp social », notamment aux « plus pauvres ».

« On voit tout le système des ordonnances aujourd’hui, ça va attaquer plein de choses. », a-t-il affirmé pour récuser l’un des mécanismes les plus anti-démocratiques de la Cinquième République sur lequel s’appuie Macron et sa majorité absolue. Des attaques comme la baisse de 5 euros des APL, qui contraste avec que les « fortunes qui s’accumulent » pour le grand patronat avec « des records de profits, des records de dividende ». Partant du journal Les Echos, Philippe Poutou a ironisé sur l’existence d’« un indice de moral capitaliste » : « il monte, il a monté d’un point en aout ».

Face à Macron et ses plans, « il y a une réponse immédiate et urgente c’est de riposter ». Le problème, cependant, c’est « l’unité du mouvement ». « On n’est pas forcément très rassuré de comment cela se passe aujourd’hui, a-t-il poursuivi. On voit des directions syndicales qui vasouillent, qui savent pas trop quoi faire. Il y a la CGT qui appelle à un 12 septembre, un 12 un peu isolé, ce n’est pas si simple que ça, pour eux. On voit de l’autre côté une journée, celle de Mélenchon, le 23 et on ne sait pas trop pourquoi le 23 alors qu’il y a le 12 septembre ? », a-t-il lancé, pour interpeler aussi bien Martinez que Mélenchon.

Cette date du 12 septembre, la jeunesse du NPA, au travers de sa porte-parole Elsa Marcel, compte bien la préparer dans « les lycées », dans les universités, quand bien même la rentrée scolaire n’aura pas entièrement débuté, en militant notamment au travers des chaines d’inscription. Contre Macron et ses attaques contre la jeunesse et le monde du travail, l’ancienne candidate du NPA aux législative a appelé l’ensemble « des organisations de jeunesse, les partis politiques, syndicats et associations à se retrouver autour d’une table » pour « opposer un plan de bataille commun ».

« Plus que de manifestations », a lancé Poutou, il faudrait « discuter de la force du mouvement social : nous les travailleurs, c’est la grève ». C’est en ce sens qu’il faudrait trouver une « stratégie de bataille » en commun pour savoir « comment on organise la grève, comment on la prépare, comment on discute d’une grève qui bloque le pays, qui bloque l’économie ». « Le 12, on va le faire à fond ! », a-t-il assuré, en appuyant le Front Social, « une initiative » qui tente de « bousculer les directions syndicales, d’essayer de les réveiller un peu » contre le « dialogue sociale, véritable entourloupe ».

« Le NPA, avec les forces que l’on a, on va essayer de faire à fond ça : préparer, construire et choper les grand leaders de la gauche, qui nous expliquent que c’est eux l’opposition. Elle sera dans la rue, ce sera le combat social, ce n’est pas les 17 députés qui vont s’opposer à Macron, ce n’est pas possible. Ce n’est pas non plus les 10 députés du PC, dans la rue », a-t-il souligné, avant de conclure que ce n’est pas « juste un problème de s’opposer aux attaques de Macron et de l’ensemble des capitalistes, c’est vraiment un problème politique ». Contre Macron, il s’agit de « mener bataille jusqu’au bout ». En cette rentrée, le NPA de Philippe Poutou y est plus déterminé que jamais.

 
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