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La Izquierda Diario
5 de septembre de 2017 Twitter Faceboock

A bas les ordonnances du MEDEF !
Faire du 12 septembre une première journée d’opposition franche à Macron et sa politique anti-ouvrière et antipopulaire
Damien Bernard

Ce jeudi, le gouvernement a dévoilé son plan de bataille pour démanteler le code du travail. Selon les mots du MEDEF lui-même, il ne s’agit que d’une « première étape » de la guerre qui s’annonce totale contre le monde du travail et la jeunesse. Face à la détermination de ceux d’en face, plus qu’une énième journée d’action, la grève nationale interprofessionnelle du 12 septembre se doit d’être l’affirmation d’une première et franche opposition politique à Macron et sa politique anti-ouvrière et populaire.

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Une chose est sure. Après l’imposition dans la douleur de la loi El Khomri, le choix de la loi Travail XXL comme première contre-réforme de l’ère Macron n’est pas le fruit du hasard. En enfonçant le clou sur le code du travail, Jupiter vise à marquer les esprits en ce début de quinquennat. L’un de ses principaux enjeux est de faire de la loi Travail XXL un cas d’école pour l’ensemble des contre-réformes à venir. La casse du régime du chômage est déjà en préparation. Le MEDEF s’en pourlèche déjà les babines.

Halte à la « concertation » ! La nouvelle arme de Macron

Ce qu’on ne peut reprocher à Macron, c’est sa capacité à changer de pied pour atteindre ses objectifs. Il n’y a pas si longtemps, l’ancien ministre de l’économie expliquait vouloir rêver d’un monde sans « corps intermédiaires ». Que ce rêve se soit en partie réalisé s’agissant des partis traditionnels, des collectivités locales, ou des médias, on ne peut en dire autant des syndicats. Plutôt que de passer par-dessus, Macron a préféré les mettre en première ligne de la méthode la « concertation ». Cette résurrection du dialogue social, enterré par Hollande en imposant sa loi Travail, a visé à mettre en œuvre un processus de discussion resserré pour arrimer les syndicats. Le cadre, une fois accepté et entretenu tout au cours de l’été, a œuvré à nous désarmer plutôt qu’à préparer à la lutte.

Certains traitres n’avancent plus masqué

Au travers la « concertation », le gouvernement a pris soin de traiter à « égalité » l’ensemble des « partenaires sociaux » y compris ceux opposés à la réforme comme la CGT. La méthode Macron tranche avec celle de son prédécesseur, Hollande, qui avait fini par choisir son interlocuteur privilégié en la personne de Laurent Berger. Un gouvernement à l’écoute donc pour faire miroiter des « compromis » sur la méthode et le fond du texte. Très vite, le gouvernement a désamorcé un certain nombre de lignes rouges qui tenait à cœur FO comme le « maintien » de l’accord de branches dans certains domaines. La revendication présentée comme une « victoire » par le leader de FO signe en réalité un recul de plus. On connait la suite : la trahison ouverte de Jean-Claude Mailly.

Le 12, pour une première journée d’opposition franche à Macron et sa politique

Le MEDEF l’a confirmé. La loi Travail XXL de Macron n’est qu’une « première étape » avant de prochaines attaques historiques contre les acquis du mouvement ouvrier. La guerre est donc déclarée. Son objectif : mettre à l’épreuve la méthode, l’imprimer à l’ensemble de son quinquennat afin de mettre un terme à l’idée que « la France n’est pas réformable ». C’est en ce sens que, plus qu’une énième journée de mobilisation, le 12 septembre, appelée par la CGT et Solidaires, revêt un caractère particulier. Alors que l’illusion macroniste tend à s’évaporer, cette première journée de grève nationale interprofessionnelle se doit d’être l’occasion pour notre camp social d’affirmer haut et fort une opposition franche et déterminée contre Macron et sa politique anti-ouvrière et antipopulaire.

Le 12, pour préparer la riposte unitaire la plus large possible

Le gouvernement joue sur l’isolement et compte sur les divisions à l’intérieur de notre propre camp. La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon appellent à une journée de manifestation, un samedi, le 23 septembre. Pourtant, plutôt que de fragmenter nos forces, tout au contraire, il s’agirait que l’ensemble des organisations, politiques et syndicales, du monde du travail et de la jeunesse, se mettent autour d’une table et décident d’un calendrier à même de construire une contre-offensive à la hauteur. Construire, à partir d’AG, sur les lieux de travail, du public comme du privé, dans les facs et ou encore dans les lycées, sera la meilleure garantie pour imposer le front unifié de nos organisations à Macron et sa politique de casse sociale. Après le 12, il faudra préparer des suites.

 
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